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Présidentielle américaine – Avec Trump à la Maison Blanche, une économie américaine redynamisée

ZURICHLes marchés financiers saluaient mercredi le retour annoncé de Donald Trump à la Maison Blanche, les projections donnant un net avantage au candidat républicain face à sa rivale démocrate Kamala Harris dans l’élection présidentielle américaine. Economistes et experts en attendent une dynamisation de la première économie mondiale, mais au prix d’un rebond de l’inflation.

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Alors que le Sénat a basculé du côté républicain, la course à la Chambre des représentants restant elle serrée, une victoire du parti de Donald Trump lui donnerait les coudées franches. “Si les républicains remportent les deux chambres du Congrès et la Maison Blanche, nous nous attendons à un économie américaine plus dynamique, avec une croissance supérieure au potentiel et une inflation supérieure à l’objectif de la Réserve fédérale”, anticipe Samy Chaar, chef économiste de la Banque Lombard Odier.

Le programme économique de Donald Trump, “avec des réductions d’impôts et des baisses de régulation, pourrait doper les bénéfices des entreprises américaines, ce qui favoriserait le marché boursier, malgré des inquiétudes concernant le déficit et l’inflation”, complète John Plassard de Mirabaud Banque. Mais l’approche “l’Amérique d’abord” (“America First”) risque d’accentuer les tensions géopolitiques, en particulier avec la Chine, et de compliquer les relations transatlantiques, avertit l’expert.

Présidentielle américaine - Avec Trump à la Maison Blanche, une économie américaine redynamisée

Risques tarifaires

Le retour du républicain âgé de 78 ans à la Maison Blanche comporte aussi des risques tarifaires. “Donald Trump a en effet promis de taxer les importations en moyenne de 10%, contre 2,5% aujourd’hui, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes sur la croissance européenne (et chinoise)”.


La Chine et l’Europe, principales cibles de ces politiques tarifaires, risquent de réagir par des mesures de rétorsion, prévoit Arthur Jurus. Ces tensions commerciales pourraient également peser sur les marchés émergents, notamment ceux d’Asie, où la croissance pourrait être impactée de 0,8% en moyenne si les mesures tarifaires sont intégralement mises en oeuvre, calcule le directeur des investissements d’Oddo BHF Suisse.

Reste que l’évaluation des conséquences économiques des propositions de Donald Trump pose problème, estime Bernd Weidensteiner, expert de Commerzbank. Certains projets devraient difficilement résister “au contact avec la réalité politique”.

Alors que l’inflation peine déjà à revenir vers la cible de la Réserve fédérale (Fed), soit autour de 2%, le renchérissement pourrait même réaccélérer, relève la banque Edmond de Rothschild. Outre le risque des tarifs douaniers, la volonté de Donald Trump de retirer des millions de travailleurs immigrés du marché de l’emploi, alors même que celui-ci est déjà sous tension, pourrait contribuer à entretenir les hausses de salaires et donc celle de l’inflation sous-jacente.

Ces éléments risquent donc de remettre en question le succès de la Fed dans la maitrise de l’inflation et conduire la banque centrale à ralentir son assouplissement monétaire en cours. Si pour la banque Edmond de Rothschild, les baisses du taux directeur de 25 points de base attendue jeudi semble acquise, la Fed, à mesure que l’impact inflationniste du programme Trump se confirmera, pourrait renoncer partiellement à l’enveloppe de baisse de 100 points de base anticipée dans son dernier rapport.

Il faudra cependant rester attentif au risque sur l’indépendance de la Fed, compte tenu de la volonté affichée par Donald Trump de s’immiscer dans les prises de décision de l’institution, bien qu’il lui sera difficile de remettre en cause la présidence de Jerome Powell avant la fin de son mandat en 2026.

Certaines industries, comme l’énergie fossile et les petites capitalisations, sont bien placées pour bénéficier de la présidence de Donald Trump. “Une politique plus favorable aux crypto-monnaies et une relance des industries traditionnelles promettent de remodeler le paysage économique”, ajoute M. Chaar.

Pour l’économie suisse, les taxes douanières souhaitées par Donald Trump pourraient entraîner une contraction de 0,2% du produit intérieur brut (PIB), estime Arthur Jurus, citant un calcul de l’institut de recherche conjoncturelles KOF. Une éventuelle escalade en guerre commerciale mondiale pourrait pousser le repli à 1%, touchant les principaux secteurs exportateurs helvétiques que sont les produits pharmaceutiques, les machines, les instruments de précision et l’horlogerie.

Preuve de l’optimisme immédiat des marchés, les principales places mondiales grimpaient ce mercredi. En Suisse, le SMI montait de 1,43% peu après 12h30, alors qu’ailleurs en Europe le CAC 40 progressait de 1,19%, le DAX de 0,84% et le FTSE 100 de 1,27%.

A Wall Street, les principaux indices étaient en verve, selon les indications avant-Bourse. Le Dow Jones s’affichait en hausse de 2,9%, le S&P 500 en progression de 2,3% et le Nasdaq en croissance de 1,7%.

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Le 6 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Observação da redação: este artigo foi modificado em 11.11.2024

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