EDITORIAL
Dans une vision chrétienne du monde, chaque être humain est pécheur. La règle vaut autant pour les politiciens et journalistes de gauche (ou progressistes) que de droite (ou conservateurs). Un politicien ou journaliste de droite n’a souvent rien d’un saint, ils pensent souvent à l’argent pour bien faire marcher le système capitaliste. Par contre, les politiciens ou journalistes de gauche eux ont souvent moins d’intérêt pour l’argent, mais leur combat est plus idéologique avec pour objectif principal un meilleur partage des richesses et des causes moins nobles comme le droit au suicide assisté par exemple en Suisse.
Pour résumer et simplifier l’idéologie de droite, l’idée est qu’il faut en premier créer des richesses avant de les redistribuer. Romanvie.ch partage cette vision du monde. La gauche a elle tendance à souvent ne pas trop se soucier de savoir comment créer de la richesse, un exemple extrême est le Venezuela qui est objectivement un pays tout au fond du trou. Il est évident qu’il y a aussi plusieurs droites, certaines plus centristes en Suisse comme le PDC et dans une moindre mesure le PLR. L’UDC est lui bien sûr une droite dure. La droite n’est pas parfaite et je suis le premier à le reconnaître.
L’arrogance de la gauche, identité
Comme les politiciens et journalistes de gauche ont souvent peu ou pas beaucoup d’argent, la seule chose qu’ils ont est leurs idées. On peut dire que leurs idées progressistes sont leur identité. C’est pourquoi il est souvent plus rare, selon moi, d’entendre un politicien ou journaliste de gauche affirmer simplement qu’il a tort. Pour un politicien ou journaliste de droite qui ont parfois aussi de l’argent, même si moins pour les journalistes que politiciens, reconnaître une erreur est probablement plus facile car leur identité est moins construite seulement sur leurs idées mais aussi sur leur compte en banque ou patrimoine. Perdre la face pour un politicien ou journaliste de gauche est difficile, très difficile. On pourrait aussi dire pour simplifier que les politiciens de droite cherchent l’argent et les politiciens de gauche la gloire. Il est évident que c’est une règle plutôt générale avec aussi des exceptions.
Triste exemple de Lula
Lula est sans doute le politicien de gauche vivant le plus célèbre au monde, Obama disait qu’il était “le politicien vivant le plus aimé”. Dans son procès brésilien et par rapport à toutes les affaires de corruption de son ex-gouvernement, je ne l’ai jamais entendu regretter ou dire qu’il avait tort. C’est fort dommage car faire un mea-culpa pourrait permettre de lui pardonner certaines fautes qu’il a clairement commises, notamment l’omission de ne rien avoir vu ou avoir voulu voir par rapport à la corruption généralisée au Brésil.
Sarkozy
Il est vrai que l’exemple de Nicolas Sarkozy pourrait être un contre- exemple à mon éditorial, il ne semble pas non plus avoir fait un quelconque mea culpa sur d’éventuelles affaires de corruption actuellement jugées en France. Néanmoins, j’ai quand même l’impression que nous peuple de droite qui valorisons plus l’argent avons plus de facilité à reconnaître nos erreurs, c’est peut-être effectivement plus facile quand notre identité n’est pas totalement liée à nos idées. Et pour les plus Chrétiens d’entre nous, n’oublions pas qu’un nouveau Chrétien (lire Evangile de Jean notamment) doit avoir une identité en Christ, pas dans l’argent ou dans les idées de gauche ou de droite.
Si vous avez aimé cet article, inscrivez-vous à notre newsletter (gratuit)
Le 11 avril 2018. Par Xavier Gruffat (fondateur du site Romanvie.ch, XG réside au Brésil. Il a habité par le passé en Californie et en Suisse).