BERNE – Le président de l’UDC Marcel Dettling a qualifié de “théâtre” les accusations d’extrémisme de droite portées contre des membres des Jeunes UDC au printemps dernier après qu’une de ses membres a participé à une rencontre internationale. La direction de l’UDC ne s’était pas encore exprimée dans cette affaire.
Il n’y a eu aucun acte pénalement répréhensible, a déclaré Marcel Dettling mercredi dans une interview publiée par CH Media. Les médias tentent depuis des années d’accuser l’UDC d’extrémisme de droite. Mais “ce n’est pas possible de placer un parti démocratique, libéral et bourgeois comme l’UDC dans la catégorie de l’extrême droite”, a déclaré le président du parti. Il ne faut pas confondre la droite bourgeoise et l’extrême droite, a-t-il martelé.
Jusqu’à présent, l’UDC s’est abstenue de tout commentaire. Les Jeunes UDC sont indépendants; c’est pourquoi l’UDC n’interviendra pas, avait déclaré en avril Sandra Sollberger, membre du comité directeur de l’UDC, sur les ondes de la radio-télévision alémanique SRF.
En avril, des controverses avaient éclaté au sein même des Jeunes UDC, à cause de la responsable de leur stratégie Sarah Regez. On lui reprochait une rencontre secrète avec l’extrémiste de droite autrichien Martin Sellner en mai 2023, rapportée par le “Sonntagsblick”, à laquelle étaient également présents des membres du groupe d’extrême droite “Junge Tat”.
Mme Regez a déclaré en avril à la SonntagsZeitung qu’elle ne connaissait pas les intervenants à la réunion et qu’elle ignorait même qui était M. Sellner.
Six sections de jeunesse des autres partis ont alors demandé aux Jeunes UDC de se distancier de l’extrémisme de droite. Les Jeunes Vert’libéraux ont annoncé en juin qu’ils mettaient fin à leur collaboration avec les Jeunes UDC.
Le 31 juillet 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).