NEUCHATEL – En 2022, le nombre d’interruptions de grossesse en Suisse a légèrement augmenté, grimpant de 11’053 à 11’341. Le taux s’élevait ainsi à 6,9 interruptions pour 1000 femmes. Après une baisse observée à partir de 2010, ce taux est à nouveau en hausse depuis 2017.
Malgré cela, le taux d’avortement en Suisse reste faible en comparaison internationale, a indiqué mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS). Il a retrouvé entre 2020 et 2022 un niveau similaire à celui d’il y a dix ans. En 2021, l’OFS avait enregistré un taux de 6,7 avortements pour 1000 femmes âgées de 15 à 44 ans.
95% des interruptions de grossesse ont eu lieu avant la douzième semaine de grossesse, la majeure partie d’entre elles au cours des huit premières. Les interventions par prise de médicaments ont représenté 80% des cas, le reste s’est fait par voie chirurgicale. L’OFS a recensé 11’133 interruptions de grossesse chez des femmes résidant en Suisse, ce qui correspond à un taux de 5,8 pour 1000 femmes.
Un léger recul est constaté chez les adolescentes de 15 à 19 ans domiciliées en Suisse, avec un taux de 3,4. Au total, 714 grossesses d’adolescentes ont été interrompues. La part des femmes de moins de 16 ans qui ont avorté a baissé de 0,8 à 0,5%. Pour 1000 naissances, on compte 132 interruptions contre 121 l’année précédente.
C’est Zurich qui a enregistré le plus grand nombre d’interruptions de grossesse (2724), suivie du canton de Vaud (1595). Appenzell Rhodes-Intérieures est le seul canton à n’en dénombrer aucune. Douze femmes qui y sont domiciliées ont toutefois avorté dans un autre canton.
Le 4 juillet 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay