- La durée hebdomadaire effective de travail des salariés à plein temps en Suisse a diminué de 46 minutes en moyenne entre 2018 et 2023, atteignant 40 heures et 12 minutes.
- Malgré cette réduction, le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 1,8% en 2023, atteignant plus de 8,1 milliards d’heures, en raison d’une croissance du nombre d’emplois et d’une légère augmentation de la durée hebdomadaire par emploi.
- La Suisse affiche la semaine de travail la plus longue parmi les pays européens, avec une durée hebdomadaire effective de 42 heures et 33 minutes pour les salariés à plein temps, comparée à des moyennes plus basses comme 36 heures et 29 minutes en Finlande et 36 heures et 32 minutes en Belgique.
GENEVE – La durée hebdomadaire effective de travail a en moyenne diminué ces cinq dernières années. Sur un an, en revanche, le nombre d’heures travaillées a augmenté.
Entre 2018 et 2023, la durée hebdomadaire effective de travail des salariés à plein temps s’est réduite de 46 minutes en moyenne pour s’établir à 40 heures et 12 minutes. C’est ce qui ressort de la statistique du volume de travail (Svolta) publiée mardi par l’Office fédéral de la statistique (OFS).
Plusieurs facteurs expliquent ce repli. La durée contractuelle de travail a baissé (-9 minutes à 41h43), de même que le nombre hebdomadaire d’heure supplémentaires (-15 minutes à 40 minutes). La durée hebdomadaire des absences a quant à elle augmentation (+22 minutes à 2h11). Sur la même période, le nombre de semaines de vacances a augmenté, passant d’un peu plus de 4,6 à 5,2.
En 2023, le nombre d’heures travaillées a cependant grimpé de 1,8% sur un an pour totaliser plus de 8,1 milliards. Et ce en dépit d’un nombre plus élevé de jours fériés tombant sur des jours de semaine. Sans cela, la hausse aurait été encore plus marquée (+2,8%). Cette évolution est attribuée à une hausse du nombre d’emplois (+2,6%) et une augmentation de la durée hebdomadaire effective de travail par emploi (+0,2%).
Par ailleurs, entre 2022 et 2023, le nombre annuel moyen de jours d’absence pour maladie ou accident est passé de 9,3 à 7,6 jours par emploi. Les branches “agriculture, sylviculture et pêche” et “activités immobilières et activités de services administratifs et de soutien” enregistrent les absences les plus longues, respectivement 11,6 et 9,4 jours. Les durées d’absence les plus basses se retrouvent dans les branches “information et communication” (5,9 jours), “activités financières et d’assurance” et “arts, loisirs, ménages privés, autres” (6,0 pour ces deux branches).
Semaine de travail plus longue en Suisse
Les salariés du secteur primaire ont les semaines les plus longues, d’une durée effective de 44 heures et 23 minutes. Suivent les branches des “activités financières et d’assurances” (41 heures et 17 minutes), “arts, loisirs, ménages privés, autres” (40 heures et 51 minutes) et “activités spécialisées, scientifiques et techniques” (40 heures et 45 minutes). La durée la plus courte est enregistrée dans la branche “construction” avec 39 heures et 42 minutes.
Par rapport aux autres pays européens, la Suisse affiche la semaine de travail la plus longue, peut-on encore lire. La durée hebdomadaire effective de travail des salariés helvétiques travaillant à plein temps s’élève en à 42 heures et 33 minutes. La Finlande (36 heures et 29 minutes) et la Belgique (36 heures et 32 minutes) enregistrent la durée la moins élevée, tandis que le temps moyen au sein de l’UE s’élevait à 38 heures et 5 minutes.
Pour effectuer cette comparaison, l’OFS précise avoir procédé à divers ajustements, notamment en excluant les personnes absentes toute la semaine.
En considérant l’ensemble des actifs occupés, la Suisse se situe toutefois parmi les pays dont les durées hebdomadaires effectives de travail sont les moins élevées en 2023 (35 heures et 30 minutes), en raison d’une forte proportion de personnes occupées à temps partiel.
Le 23 juillet 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch). Résumé en haut de la news avec ChatGPT et équipe de rédaction de Romanvie.ch