L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère la dépendance au jeu comme un trouble de santé mentale. Les enfants sont pourtant facilement accrochés à l’écran et la frontière entre loisir et dépendance semble parfois floue. D’après les psychologues et les pédopsychiatres, jouer aux jeux vidéo est tout à fait normal pour les enfants. Il appartient cependant aux parents d’accompagner les enfants afin qu’ils arrivent à établir une limite et éviter l’excès. Voici 3 conseils pour aider un enfant accro aux jeux à adopter progressivement de meilleures habitudes.
1. Évitez l’excès
Dès la première prise en mains des jeux vidéo, il est essentiel que les parents prennent leur responsabilité et veillent à ce que les enfants ne restent pas pendant de longues heures ou toute une journée devant leur console. Souvent, les mauvaises habitudes commencent le week-end ou prennent racine en toute discrétion dans la chambre pendant la nuit lorsque les jeunes veillent seuls devant leur écran. Pour éviter que les jeux n’occupent progressivement toute la place dans la vie de l’enfant, il est important d’éviter qu’ils viennent remplacer définitivement les activités ou les choses qui lui plaisent ou qui lui procurent habituellement du plaisir comme les sorties entre amis, le sport, les autres loisirs ou les activités scolaires. S’il arrive à garder cet équilibre et considérer les jeux vidéo comme une activité parmi tant d’autres, le risque d’excès reste moindre. Dans le cas où il n’arrive pas à respecter un usage raisonnable des jeux, les parents doivent rester fermes dans les limites établies. Attention, interdire les jeux vidéo à la maison ouvre la porte à une consommation à l’extérieur, encore plus difficile à contrôler et à freiner.
2. Communiquez et fixez des limites ensemble
Que l’enfant soit déjà accro ou qu’il ne l’est pas encore, la communication reste un élément essentiel dans l’établissement d’une bonne relation de compréhension. Prenez le temps de découvrir avec lui les jeux qui le passionnent et posez des questions sur les nouveautés ou sur ce qui le fascine tant dans ces jeux. Jouez avec lui pour entrer dans son univers et pouvoir l’accompagner vers un usage plus modéré de sa console et de l’écran. Discutez ensemble des limites à fixer et faites respecter ces limites convenues. Faites-lui comprendre pendant ces moments passés ensemble qu’il existe d’autres sources de divertissement à explorer ou à redécouvrir. Ne soyez pas non plus avare de petits bonus lorsqu’il arrive à bien équilibrer ses activités et à réussir en classe. Si les adolescents ont besoin d’être plus autonomes, cela ne doit pas empêcher cet accompagnement des parents, car bien évidemment les règles sont là pour être transgressées et la tentation sera toujours grande d’aller au-delà de ce qui est autorisé.
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3. Faites des activités en famille
Pour favoriser les contacts sociaux et consolider les liens familiaux, il est conseillé de diversifier les activités à faire en famille ou ensemble à la maison. Trouver d’autres alternatives aux jeux vidéo fait partie de l’accompagnement parental. Au départ, l’enfant pourrait être impatient et avoir hâte de rentrer retrouver sa console, mais il prendra progressivement du plaisir à explorer d’autres activités avec ses proches. Il faut cependant veiller à ce que les autres activités le mettent en condition de réussite, le mettent à l’aise et tendent à le valoriser et à renforcer sa confiance en soi. Pour les jeunes accros aux jeux, retrouver une vie sociale normale, loin du monde virtuel, est souvent difficile. C’est ce qui explique la nécessité de ces activités qui permettent de briser l’isolement social. Attention, pour les petits comme pour les grands, les jeux vidéo ne doivent pas servir de baby-sitter pour parents occupés, il s’agit de loisirs avec une durée bien délimitée au préalable.
Par la rédaction de Romanvie.ch. Le 10 août 2018 – Photo illustration : Fotolia.com
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