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Famille en Suisse – Le modèle de la famille avec deux enfants toujours en vogue

BERNELe modèle de la famille avec deux enfants est toujours d’actualité. Une bonne moitié des jeunes adultes y aspirent, mais la réalité des plus âgés ne correspond pas à ce rêve. Et les mères s’occupent toujours plus des enfants que les pères.

C’est ce que révèle la dernière enquête sur les familles de 2023, réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Selon ces chiffres, 53% des personnes âgées de 20 à 29 ans souhaitent avoir deux enfants, 25% envisagent d’en avoir au moins trois, 5% un seul et près d’un jeune sur cinq ne pense pas avoir d’enfant (17%).

La réalité est différente si on compare ces résultats avec ceux des groupes plus âgés. Parmi les personnes âgées de 50 à 59 ans, 38% ont deux enfants, 19% plus de trois enfants et 17% un seul enfant. Une personne sur quatre (25%) reste sans enfant, indique l’OFS mercredi.

Dans de nombreuses familles, les deux parents exercent aujourd’hui une activité professionnelle et doivent concilier famille et travail. Pour les personnes vivant dans un ménage avec des enfants de moins de 25 ans, la difficulté la plus fréquente réside dans le manque de temps pour se reposer.

Famille en Suisse - Le modèle de la famille avec deux enfants toujours en vogue

Mères et grands-parents sollicités

Dans la plupart des foyers (63%), ce sont principalement les mères qui restent à la maison lorsque les enfants sont malades. Ce sont aussi elles qui habillent les enfants ou les y aident (51%). Les autres tâches sont en majorité assumées par les deux parents, comme jouer avec les enfants (73%) ou les mettre au lit (68%).

Trois quarts des grands-parents ayant un ou plusieurs petits-enfants de moins de 13 ans les gardent de manière régulière ou occasionnelle: 42% gardent un de leurs petits-enfants au moins une fois par semaine, 21% au moins une fois par mois et 12% moins d’une fois par mois ou pendant les vacances. Seulement un quart des grands-parents ne gardent jamais leurs petits-enfants.

Crèches et accueil parascolaire en ville

A l’échelle de la Suisse, près de la moitié (44%) de tous les ménages avec enfants de moins de 13 ans recourent à une crèche ou à une structure d’accueil parascolaire. Ce mode de garde est particulièrement sollicité dans les six grandes villes que sont Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Winterthour et Zurich. Sept familles sur dix y recourent.

Cette proportion est nettement plus faible dans les autres zones urbaines (43%) et n’est même pas à moitié aussi élevée dans les zones rurales (33%). En revanche, la garde par les grands-parents (47% des ménages) et par des accueils familiaux de jour (12%) est en particulier plus répandue dans les régions rurales. En ville, ces pourcentages se situent respectivement à 26 et à 6%.

Le 2 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Pharma – Sandoz travaille déjà sur les médicaments contre l’obésité comme le Wegovy

ZURICHLe géant des médicaments génériques et biosimilaires Sandoz planche déjà sur des versions de substitution pour les nouveaux médicaments contre l’obésité, qui font les beaux jours des propriétaires de ces préparations originales. “Nous développons déjà des produits pour huit des médicaments homologués à cette date”, a indiqué le directeur général (CEO) Richard Saynor dans un entretien avec la Handelszeitung paru mardi.

Pharma - Sandoz travaille déjà sur les médicaments contre l'obésité comme le Wegowy

Les premiers brevets pour le Wegovy (sémaglutide) du danois Novo Nordisk doivent parvenir à oblitération en 2026 au Brésil et au Canada, mais les attentes du responsables se concentrent plutôt sur après 2030, quand les marchés américain et européen s’ouvriront à la concurrence des génériques.

Le comportement des assureurs et la concurrence entre laboratoires constitueront alors des facteurs décisifs en matière d’établissement des prix et M. Saynor se refuse pour l’heure à chiffrer les retombées potentielles de cette franchise pour Sandoz ou les autres producteurs de génériques.

Le 1 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Recherche – Etudes trafiquées à l’Hôpital universitaire de Zurich

ZURICHL’Université de Zurich enquête sur des soupçons de falsification de résultats de recherche à l’Institut de neuropathologie de l’Hôpital universitaire. Le chercheur en cause aurait avoué avoir fait état dans ses travaux scientifiques d’expériences en laboratoire avec des souris qui n’ont en fait jamais été réalisées.

Recherche - Etudes trafiquées à l'Hôpital universitaire de Zurich

Cette manoeuvre aurait permis au scientifique d’obtenir les résultats de recherche qu’il désirait. Des revues internationales spécialisées ont notamment été induites en erreur, écrit l’Université dimanche à la suite d’une information du Sonntagsblick.

L’enquête court depuis mars, et entre-temps, le scientifique incriminé est passé aux aveux, selon l’hebdomadaire. Le directeur de l’Institut Adriano Aguzzi a dû faire paraître des correctifs des travaux publiés.

Le 29 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

JO 2038 – La Suisse se relance dans la candidature aux JO pour 2038

BERNEAprès une énième tentative avortée l’année dernière pour organiser les JO d’hiver, la Suisse retente sa chance pour 2038. Le Conseil fédéral a annoncé vendredi se mobiliser pour donner les meilleures chances possibles à la candidature suisse.

La Suisse a l’année dernière vécu un rejet surprenant du Comité international olympique (CIO), qui a privilégié les candidatures de la France et des Etats-Unis pour les jeux d’hiver de 2030 et de 2034. Le CIO a en contrepartie promis un droit de préférence pour 2038, si Berne parvient à affiner son dossier d’ici à 2027.

La Suisse veut profiter de ce dialogue privilégié avec l’organe pour enfin faire aboutir ses tentatives d’organiser les JO. “Je me réjouis d’accueillir les jeux en 2038 en Suisse”, a affirmé avec aplomb la ministre des sports Viola Amherd.

L’organisation d’un tel événement engendrera un rayonnement positif pour la société et l’économie, a-t-elle déclaré devant la presse, rappelant la réussite des jeux organisés cet été à Paris.

JO 2038 - La Suisse se relance dans la candidature aux JO pour 2038

Pas encore de plan concret

Combien cela va coûter ? La population va-t-elle devoir voter ? La Valaisanne avait peu d’éléments concrets à donner sur ces questions clés. “Tous ces points vont être étudiés en détail à partir de maintenant, a-t-elle expliqué. Aujourd’hui, il s’agit du premier pas sur le chemin d’une candidature”.

Le gouvernement va mettre sur pied un groupe de travail interdépartemental pour accompagner les travaux en ce sens. Le Département des sports est chargé de la planification et d’analyser la participation financière de la Confédération.

La faîtière des sports suisses Swiss Olympic, et l’association créée pour l’occasion, se pencheront sur les questions liées aux sites choisis. La part et le rôle des pouvoirs publics dans le soutien aux JO doivent aussi être clarifiés. Les cantons doivent être inclus suffisamment tôt dans la planification, a souligné Mme Amherd.

Suisse malchanceuse

La Suisse est depuis longtemps malchanceuse dans ses tentatives d’organiser les JO. Celles-ci ont toutes échoué depuis les derniers Jeux à St-Moritz (GR) en 1948. Un des cas marquants reste Sion 2026, rejeté aux urnes.

La gifle a également été grande lorsque le CIO a contre toute attente rejeté la candidature de Sion pour 2006, lui préférant celle de Turin. En 2010, le projet prévu aux Grisons, à Zurich, Montreux et Berne a aussi été coulé aux urnes.

Le 27 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Homicide – Meurtre d’une étudiante (Philippine) à Paris : suspect interpellé en Suisse

PARISUn homme soupçonné d’avoir tué une étudiante, dont le corps a été retrouvé enterré samedi dans le bois de Boulogne à Paris, a été interpellé mardi en Suisse. C’est ce qu’on a appris de source proche du dossier, confirmant une information du site Actu 17.

Selon le site, cet homme est âgé de 22 ans, de nationalité marocaine, et a été interpellé à Genève. Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP qu’un suspect avait été “identifié et interpellé ce jour dans le canton de Genève”. “Une demande d’extradition va être adressée aux autorités suisses”, a-t-il ajouté.

Contactée mardi soir par l’agence suisse Keystone-ATS, la police genevoise n’était pas en mesure de confirmer l’information dans l’immédiat.

Homicide - Meurtre d'une étudiante (Philippine) à Paris : suspect interpellé en Suisse

Condamné pour des faits de viol

Selon le parquet, le suspect, “en situation irrégulière sur le territoire français, a été condamné en octobre 2021, pour des faits de viol commis en 2019 (alors qu’il était mineur)”. Il avait été “libéré, en fin de peine, au mois de juin 2024”.

La victime, née en 2004, était étudiante à l’université de Paris-Dauphine. Son corps avait été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, situé dans l’ouest parisien, lors d’une battue samedi après-midi.

C’est sa famille qui avait signalé sa disparition. L’étudiante avait été vue pour la dernière fois vendredi à l’heure du déjeuner, à l’université.

Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Selon une source policière, des témoins avaient raconté avoir vu un homme muni d’une pioche dans le secteur.

Sorti de détention le 20 juin

Selon la source proche du dossier, le suspect était sorti de détention le 20 juin et avait été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz.

Le 3 septembre dernier, un juge des libertés et de la détention avait validé sa sortie du centre de rétention. Une mesure assortie d’une obligation de pointer. Le 4 septembre, le Maroc avait fait “parvenir l’autorisation d’expulsion” aux autorités françaises, selon cette source.

La veille du meurtre, le 19 septembre, le suspect avait été inscrit au fichier des personnes recherchées, parce qu’il ne respectait pas son obligation de pointer, toujours selon cette source.

L’extrême droite monte au créneau

L’extrême droite est immédiatement montée au créneau. “La vie de (cette jeune fille) lui a été volée par un migrant marocain sous le coup d’une mesure d’éloignement”, a ainsi réagi sur X le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. “Il est temps que ce gouvernement agisse : nos compatriotes sont en colère et ne vont pas se payer de mots”, a-t-il ajouté.

Le 24 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Retraites – La réforme de la LPP est torpillée par 67% des Suisses

BERNELes Suisses infligent une gifle aux partisans de la réforme LPP. Celle-ci a été rejetée par 67,1% des voix. L’USS, à l’origine du référendum, signe une nouvelle victoire sur les retraites. Pour la suite, gauche et droite proposent des solutions aux antipodes.

La claque est d’ampleur dans toute la Suisse. Aucun canton n’a accepté le texte. Le Jura le balaie par 77,1% des voix. Dans les cantons de Neuchâtel, Fribourg, Genève et du Valais, le non dépasse les 70%. Outre-Sarine, les résultats sont tout aussi clairs avec plus de 60% de rejet dans tous les cantons.

La principale mesure de la révision, la plus controversée, était une baisse du taux de conversion minimal dans la prévoyance professionnelle obligatoire de 6,8% à 6%. Des mesures de compensation étaient prévues. Le seuil d’entrée aurait été abaissé et les bas salaires ainsi que les personnes travaillant à temps partiel auraient été mieux couverts.

Mais pour l’Union syndicale suisse (USS) et la gauche, cette réforme était une arnaque. Menant campagne sous le slogan “Payer plus pour moins de rentes”, ils ont triomphé, une fois de plus cette année, six mois après la 13e rente AVS.

Retraites - La réforme de la LPP est torpillée par 67% des Suisses

Conséquences pas claires

L’incertitude concernant les conséquences réelles pour chaque assuré a sans doute contribué à l’échec de la réforme, a admis la cheffe du Département fédéral de l’Intérieur Elisabeth Baume-Schneider. Avec ce rejet, beaucoup de personnes, surtout des femmes, restent exclues de la prévoyance professionnelle.

Le Conseil fédéral va prendre contact avec les principaux acteurs du domaine afin d’établir un état des lieux et d’identifier les domaines d’amélioration. Certains aspects de la réforme comme le seuil d’entrée ou le salaire assuré n’étaient par exemple pas contestés et pourraient être reconsidérés.

“Occasion ratée”

“On est passé à côté d’une occasion pour les plus de 360’000 personnes concernées”, a regretté la conseillère aux Etats PLR fribourgeoise Johanna Gapany. Selon elle, cette réforme était compliquée à expliquer.

On va devoir se remettre au travail. La mission reste la même, car aujourd’hui, il y a de plus en plus de personnes qui travaillent à temps partiel ou qui cumulent plusieurs jobs et qui ne touchent pas de rentes ou des rentes trop petites, a-t-elle relevé.

Pour le PLR, des déficits gigantesques sont programmés. Il s’engagera donc pour “la sécurité des rentes avant toute extension des prestations”. L’UDC estime aussi que la prévoyance professionnelle personnelle ne doit pas être touchée. Le parti juge les plans d’extension de la gauche totalement irresponsables et préjudiciables au modèle des trois piliers.

Plus de solidarité

Pour la gauche, le non du peuple sonne comme une leçon pour la droite. “Les partis bourgeois ont perdu la confiance de leur base”, estime le président de l’Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard. Le message du peuple est clair: il veut une amélioration des rentes, pas leur dégradation.

“Le seul moyen d’améliorer les rentes des petits salaires, c’est de mettre une dose de solidarité dans le système”, a martelé le Vaudois. C’était le compromis de départ auquel étaient parvenus les partenaires sociaux et qui a été détricoté au Parlement.

“Nous devons maintenant renforcer durablement les rentes et introduire une compensation automatique du renchérissement, également pour les rentes existantes”, a déclaré pour sa part Mattea Meyer, co-présidente du PS. Les Vert-e-s s’engageront pour des bonifications pour tâches éducatives et d’assistance, solidairement financées.

Les solutions de l’économie

L’Union suisse des arts et métiers (usam) déplore le rejet de la réforme. Dans ce contexte, la faîtière réclame une révision “ambitieuse” de l’AVS. Elle va se battre pour un relèvement progressif de l’âge de la retraite, ce qui permettra de renforcer aussi le deuxième pilier.

L’alliance économique, qui était opposée à la réforme LPP, veut, elle, relancer une réforme. Le comité estime qu’une baisse échelonnée du taux de conversion pourrait contribuer à éviter des réductions de rentes substantielles. Et les pertes causées par l’abaissement du taux de conversion doivent être compensées de manière ciblée.

L’Association suisse des Institutions de prévoyance (ASIP) plaide, elle, pour une pause dans les réformes afin de restaurer la confiance, sérieusement ébranlée à l’égard du deuxième pilier. Avec ce rejet, c’est la troisième fois après 2010 et 2017 qu’un projet sur la prévoyance professionnelle échoue.

Le 22 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Salaire minimum – Introduction du salaire minimum à Genève: les femmes sont gagnantes

GENEVEA Genève, un rapport sur l’introduction fin 2020 du salaire minimum dans le canton montre que cette mesure a été positive pour les femmes. Les principaux perdants sont les jeunes hommes de 18 à 15 ans sans diplôme du secondaire II.

Selon cette étude présentée jeudi, la chance des femmes de retrouver un emploi a augmenté de 6,5% par rapport aux hommes. “Je me réjouis de voir que le salaire minium a réduit les inégalités entre les femmes et les hommes sur le marché de l’emploi, même si ces inégalités persistent malheureusement encore”, a relevé Delphine Bachmann, cheffe du Département de l’économie et de l’emploi (DEE).

L’étude a été réalisée à la demande du canton par une équipe de la Haute école de gestion (HEG SO Genève) et de l’Univeristé de Genève. Elle visait à analyser les effets de l’introduction du salaire minimum sur le marché du travail pour vérifier des hypothèses émises pendant la campagne de votation. La gauche et les syndicats y voyaient un outil de réduction des inégalités alors que la droite et les milieux patronaux craignaient une hausse du chômage.

Salaire minimum - Introduction du salaire minimum à Genève: les femmes sont gagnantes

Forte incitation

La première partie de l’étude, présentée en décembre 2023, montrait que le salaire minimum n’avait globalement pas eu d’impact sur le taux de chômage. Une conclusion confirmée par ce second volet qui décortique les données du chômage par catégories. “Nos craintes ne se vérifient pas, mais elles ne sont pas complètement levées”, a relevé Pierre-Alain L’Hôte, président de l’Union des associations patronales genevoises (UAPG).

Selon le professeur José Ramirez, l’un des auteurs de l’étude, l’impact spécifique sur les femmes s’explique par le fait que la majorité des emplois à bas salaires sont occupés par des femmes. Le salaire minimum est donc une incitation forte pour les pousser à accepter un emploi. Au final, la durée du chômage des femmes s’est réduite relativement à celle des hommes, mais elle reste quand même plus élevée que pour les hommes.

Marché tendu

Pour les 18-25 ans, la durée du chômage reste inférieure aux plus âgés, mais dans une moindre mesure qu’avant l’introduction du salaire minium. Pour ces jeunes demandeurs d’emploi relativement peu formés, le salaire minimum a eu pour conséquence d’augmenter leur probabilité de se désinscrire du chômage sans pour autant que l’on sache ce qu’ils font. Il est toutefois probable que ces jeunes ont été incités à reprendre ou à finir une formation.

Selon le président de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS) Davide De Filippo, ces conclusions ne sont pas surprenantes. A l’origine de l’initiative qui a abouti à l’introduction de salaire minimum dans le canton, la CGAS se réjouit de l’effet positif sur les femmes. S’agissant des jeunes, M.De Filippo relève que le marché du travail s’est tendu. Il appelle les entreprises à donner une chance aux jeunes demandeurs d’emploi.

Deux autres rapports

Le canton et les partenaires sociaux attendent désormais les deux derniers rapports sur le salaire minimum. L’un va traiter des effets sur l’emploi alors que l’autre, qui sera scruté de près, se penchera sur le niveau salaires. Il permettra de voir s’ils ont été tirés vers le haut ou vers le bas. Ces deux derniers volets devraient être présentés d’ici fin 2025.

A Genève, le salaire minium s’élève en 2024 à 24,32 francs de l’heure, soit 4215 francs par mois pour 40 heures hebdomadaires. En 2024, il passera à 24,48 francs de l’heure. A noter que l’UAPG s’interroge sur les effets de cette indexation automatique dans ces temps économiques difficiles. Les cantons de Neuchâtel, du Jura, du Tessin et de Bâle-Ville ont aussi introduit un salaire minimum.

Le 19 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

CHRONIQUE – Toujours plus, ou l’alternative impossible

Par Philippe Barraud (journaliste) – Contenu exclusif sur Romanvie.ch

L’été qui s’achève s’avère, sans surprise, être le plus chaud de l’époque moderne. Et il ne fait guère de doute que l’année prochaine sera plus chaude que celle que nous vivons. Et ainsi de suite.

Les conséquences sont visibles et de plus en plus choquantes. L’Amazonie, autrefois poumon de la planète, produit désormais d’immenses nuages de fumées toxiques, et donc des quantités phénoménales de CO2. Les milliers d’incendies volontaires qui la dévastent s’ajoutent à ceux qui, partout, font disparaître les forêts – en Californie, au Portugal, en Grèce, en Indonésie, en Sibérie, au Canada… La liste est sans fin.

Les mers ont atteint cet été des températures inédites, 30°C pour la Méditerranée et la Mer Noire, par exemple. L’évaporation qui s’est ensuivie a provoqué les précipitations et les inondations «millénaires» que connaissent les pays de l’Est.

On réalise sans peine que ce sera pire demain, et que nos enfants devront faire face à des conditions extrêmes, voire, hélas, invivables. Peut-être qu’ils nous maudiront de n’avoir rien fait, alors que nous savions. On sait déjà que de vastes zones de la planète, entre les Tropiques, deviendront invivables à court terme, à plus de 50°C, et que les océans vont recouvrir les îles du Pacifique les moins élevées, et les côtes les plus peuplées.

CHRONIQUE – Toujours plus, ou l’alternative impossible

Sidération et impuissance

Arrêtons là le récit des dix plaies d’Egypte de l’époque actuelle, récit assurément déprimant et angoissant. Mais justement, et c’est un immense mystère: pourquoi restons-nous inactifs, comme si nous étions tétanisés par le spectacle d’un monde qui s’écroule, spectateurs sidérés et impuissants d’un cataclysme qui ne ressemble à rien de connu ?

Nous sommes comme les personnages des plus beaux romans de Julien Gracq, Le rivage des Syrtes, Les terres du couchant. Voici des civilisations anciennes, riches et repues, qui savent que les barbares sont à leurs portes, mais qui semblent accepter d’avance leur disparition et le pillage des richesses accumulées, comme si la lutte contre ces peuples jeunes et conquérants était perdue d’avance, voire dans l’ordre des choses.

La vérité, c’est que pour nous aussi, l’ampleur de la tâche paraît incommensurable. Elle l’est d’autant plus que si les uns veulent se battrent contre l’effondrement des conditions climatiques, d’autres ne veulent rien savoir, ou plus précisément, parce qu’on ne peut plus nier l’évidence, choisissent la fuite en avant, business as usual.

Incohérence intellectuelle

J’écoute beaucoup la radio, je lis beaucoup la presse, et je fais toujours le même constat d’incohérence intellectuelle criante. Les mêmes journalistes qui nous annoncent les catastrophes, s’émerveillent la minute suivante de la croissance exponentielle du trafic aérien, avec interview des directeurs d’aéroports à la clé; ou du développement du tourisme spatial, et de l’internet dans l’espace, à coup de dizaines de milliers de satellites. Le coût de tout cela ? Silence… Prenez par exemple l’émission La terre au carré de France-Inter, qu’on peut qualifier de «verte». Au début et à la fin, l’auditeur doit subir une avalanche de publicités pour des grosses berlines allemandes, synonymes paraît-il de bonheur et de plaisir, mais dont le poids et la puissance, et donc les nuisances, outrepassent largement les besoins de l’usager moyen. Formidable incohérence, qui dépasse complètement les journalistes les mieux intentionnés.

Surconsommation obligatoire

Ce seul exemple est significatif du système dans lequel nous sommes emprisonnés, qui repose sur la surconsommation de biens et de services. La publicité, omniprésente, obsédante, obscène, nous pousse à acheter des choses dont nous n’avons pas vraiment besoin, mais qui font tourner la machine. Lorsqu’une société chinoise de prêt-à-porter soumet à la convoitise de nos ados des centaines de nouvelles collections par jour, elle sait parfaitement comment manipuler les jeunes, notamment par des influenceuses stipendiées – une forme de prostitution numérique – et par des prix plus que cassés. Avec pour conséquences un pillage des ressources de la planète, et la création de montagnes de déchets textiles non-recyclables, qui s’accumuleront dans les décharges à ciel ouvert des pays pauvres, où nous rejetons généreusement nos rebuts.

Mais c’est ainsi que la machine tourne: produire toujours plus pour que l’on consomme toujours plus – c’est ce qu’on appelle la croissance. Bien sûr, il ne peut pas y avoir de croissance dans un monde aux ressources finies, c’est une équation têtue. Mais chacun tient l’autre par la barbichette: voulez-vous qu’on arrête enfin de bétonner la Suisse ? Qu’on arrête de faire venir des migrants pour construire des logements pour… les migrants ? Mais on va perdre des entreprises, des emplois, des dividendes, de la prospérité !

Quel que soit le domaine économique considéré, on fait donc face à la même impasse: aucun politicien, et sans doute aucun citoyen non plus, n’est prêt à payer de prix d’un autre système économique, tant il serait élevé. Quelles que soient les idéologies en présence en effet, la surconsommation reste le moteur de l’économie mondiale. Et comme elle est aussi le moteur de la destruction de notre monde, elle placera bientôt brutalement l’humanité face à ses responsabilités – tard, bien tard.

Le 19 septembre 2024. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Michel Barnier : situation budgétaire de la France “très grave”

PARISLe Premier ministre français Michel Barnier (droite) a jugé mercredi “très grave” la situation budgétaire du pays, dans une déclaration à l’AFP. Ses futurs partenaires de gouvernement ne veulent pas entendre parler de hausse d’impôts.

Une réunion prévue mercredi matin entre M. Barnier et des députés du groupe Ensemble pour la République (EPR), favorable au président Emmanuel Macron, pour discuter notamment de ce point, a été “reportée”, selon l’entourage du Premier ministre. Aucune nouvelle date n’est prévue à ce stade.

“Mon objectif est de retrouver le chemin de la croissance et de faire progresser le niveau de vie des Français, alors que nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte”, ajoute le Premier ministre. Il se dit actuellement “très concentré sur la constitution prochaine d’un gouvernement d’équilibre” pour “traiter avec méthode et sérieux les défis” du pays et “répondre ainsi aux attentes des Français”.

Michel Barnier : situation budgétaire de la France "très grave"

Sept ans de baisses d’impôts

Après sept années de baisses d’impôts, Michel Barnier a fait sursauter certains de ses interlocuteurs macronistes et de sa famille politique Les Républicains en évoquant une hausse des prélèvements, au nom d’une situation budgétaire étouffante, mais au risque de se priver de soutiens.

Le 18 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Etats-Unis – Deuxième tentative d’assassinat de Trump : la campagne dans une nouvelle dimension

WASHINGTONLa campagne de l’élection présidentielle américaine a basculé lundi (16 septembre 2024) dans une nouvelle dimension au lendemain de la deuxième tentative d’assassinat présumée contre Donald Trump. Un homme armé d’un fusil AK-47 qui avait rôdé sur le terrain de golf de Donald Trump en Floride a été arrêté.

Cette arrestation est intervenue le même jour où des nouvelles alertes à la bombe affluaient à Springfield (Ohio), une petite ville du Midwest au coeur de conspirations dirigées par les républicains contre les immigrés.

Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, que l’AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s’était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l’auteur de cette tentative présumée d’assassinat.

A une cinquantaine de jours du scrutin du 5 novembre, la campagne est d’ores et déjà sans précédent dans l’histoire de la démocratie américaine: l’ex-président Donald Trump a échappé en juillet à une première tentative d’assassinat, le chef de l’Etat sortant, le démocrate Joe Biden, a jeté l’éponge et sa vice-présidente Kamala Harris l’a remplacé au pied levé.

Et alors que les deux candidats s’affrontent de manière acrimonieuse dans un climat politique délétère, le tribun conservateur populiste a été visé dimanche par une nouvelle “tentative présumée d’assassinat”, selon la police fédérale.

Etats-Unis - Deuxième tentative d'assassinat de Trump : la campagne dans une nouvelle dimension

Trump “sain et sauf”

Donald Trump, qui s’est dit “sain et sauf”, se trouvait dimanche en début d’après-midi sur le parcours de son club de golf quand “des coups de feu” ont été tirés “à proximité”, selon son équipe de campagne.

Plusieurs agents du Secret Service, ont effectivement “ouvert le feu sur un homme armé” qui se trouvait près du bord du terrain, selon des responsables des forces de l’ordre. Un fusil AK-47 à lunette a été retrouvé, ainsi que deux sacs à dos et du matériel d’enregistrement vidéo.

Un homme a été placé en garde à vue après avoir été rattrapé grâce à un témoin qui avait identifié sa voiture. Mais le Secret Service a reconnu ne “pas être sûr à l’heure actuelle que l’individu ait pu tirer sur les agents”. Et, a fortiori, rien ne dit que l’homme interpellé ait même ouvert le feu vers l’endroit du golf où jouait Donald Trump.

Biden “soulagé”

Joe Biden s’est dit “soulagé” que son rival n’ait “pas été touché”. Le président a réaffirmé qu’il n’y avait “aucune place pour la violence politique ou pour n’importe quelle forme de violence dans notre pays”.

Le milliardaire Elon Musk, partisan de M. Trump, a été critiqué après avoir publié, puis supprimé, sur X, un post dans lequel il soulevait la question de savoir pourquoi personne n’avait tenté de tuer Joe Biden ou Kamala Harris, ont rapporté des médias américains. La vice-président s’est de son côté déclarée “profondément perturbée par la possible tentative d’assassinat de l’ancien président Trump”.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont condamné la tentative d’assassinat présumée. Le Kremlin, pour sa part, a estimé que c’était le signe d’une “intensification” de la campagne électorale américaine.

Climat tendu

Cette campagne se déroule dans une atmosphère politique et sociale tendue. Une ville de Springfield est depuis des jours la proie de rumeurs infondées lancées sur les réseaux sociaux selon lesquelles des immigrés haïtiens voleraient des chats, des chiens et d’autres animaux de compagnie pour les manger.

Ces allégations, relayées en meeting par Donald Trump, ont déclenché alertes à la bombe et fermetures temporaires d’écoles, avec une police sur les dents et des immigrés apeurés.

Le 13 juillet, Donald Trump, qui rêve de revenir à la Maison Blanche après son mandat de 2017 à 2021, avait été blessé à l’oreille par les tirs d’un jeune Américain, abattu par les forces de l’ordre, après avoir fait un mort et deux blessés lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie.

Cet Etat rural et industriel du nord-est est l’un des six ou sept Etats fondamentaux pour remporter le scrutin présidentiel au suffrage universel indirect.

Les candidats ne cessent d’arpenter ces Etats dits “pivots” ou “clés”, dont la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin ou le Nevada. Lundi, selon leurs programmes diffusés avant le week-end, M. Trump devait être en Floride et Mme Harris à Washington.

Le 16 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).