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Migrations – Accord avec l’Italie: premiers migrants arrivés en Albanie

SHËNGJINUn peu moins d’un an après la signature d’un accord controversé entre Rome et Tirana, les premiers migrants arrêtés dans les eaux italiennes sont arrivés en Albanie. Une externalisation de la demande d’asile jamais vue en Europe.

Peu avant huit heures, le navire Libra de la marine italienne est arrivé au port de Shengjin, dans le nord de l’Albanie. A son bord, 16 hommes originaires d’Égypte et du Bangladesh, des forces de l’ordre italiennes et des hommes en combinaison blanches. Leur voyage aura duré plus de 36 heures.

Une quinzaine de personnes les attendaient à l’arrivée, ont pu constater des journalistes de l’AFP, malgré l’interdiction totale d’entrer le port. Une fois débarqués, les 16 hommes seront enregistrés dans le premier centre créé par les Italiens en Albanie, des préfabriqués installés sur le port entourés de hautes grilles et gardés par les forces de l’ordre italiennes. Ils seront ensuite emmenés 20 km plus loin dans le camp de Gjader.

Là, installés dans des préfabriqués de 12 m2, également entourés de hauts murs, et surveillés par des caméras et des membres des forces de l’ordre italiennes, ils pourront déposer leurs demandes d’asile. Si cette dernière est refusée, des cellules ont été installées dans le camp, en attendant de les renvoyer dans leur pays d’origine.

Migrations - Accord avec l'Italie: premiers migrants arrivés en Albanie

Accord controversé

Cette externalisation de la demande d’asile, une première en Europe, a été rendue possible par un accord controversé signé en novembre 2023 entre la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, Giorgia Meloni, et le premier ministre socialiste albanais, Edi Rama, au nom des longues relations qui unissent les deux pays.

Il concerne uniquement les hommes adultes interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales. La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert à Shengjin, pour une identification, puis vers l’ancienne base militaire à Gjader.

Les centres devraient avoir une capacité d’accueil de 1000 places dans un premier temps, puis 3000 à terme. D’une durée de cinq ans, le coût pour l’Italie est estimé à 160 millions d’euros par année.

“Courageux” ou “inhumain”

Saluant mardi un “accord courageux”, Giorgia Meloni s’est aussi dit “fière que l’Italie soit devenue de ce point de vue un exemple à suivre” – évoquant l’intérêt des gouvernements français, allemand, suédois ou britannique sur la politique italienne de gestion des flux migratoires.

L’accord a été conspué par de nombreuses ONG de défense des droits humains qui y voient une violation des règles internationales. “Cet accord est une nouvelle stratégie d’un Etat membre de l’UE visant à externaliser la gestion des migrations et à se décharger ainsi de sa responsabilité en matière de droits humains des réfugiés”, a écrit mardi l’ONG SOS Humanity.

En début de semaine, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a mentionné dans une lettre aux Etats membres de l’UE une proposition de transferts de migrants dans des centres d’accueil de pays tiers, des “hubs de retour”, appelant à tirer les “leçons” de l’accord Italie-Albanie.

Le 16 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Brésil – La déforestation fragmente l’Amazonie (étude)

RIO DE JANEIRO L’avancée des activités agricoles et minières en Amazonie a isolé près d’un quart des bosquets du reste de la forêt, une fragmentation qui fragilise cet écosystème crucial pour la planète, selon une étude obtenue mardi par l’AFP.

23% de la couverture végétale amazonienne est cernée par des terres dédiée aux cultures et aux pâturages, mais aussi par des mines et des routes, selon une analyse de données satellitaires recueillies de 1987 à 2022 par le système MapBiomas Amazonas.

Au total, la déforestation a laissé 193 millions d’hectares sans “connectivité écologique”, c’est-à-dire sans les couloirs forestiers permettant les interactions entre différents habitats. Et 108 millions d’hectares supplémentaires de la plus grande forêt tropicale de la planète sont menacés de connaître le même sort.

Cette fragmentation met sous pression la capacité des écosystèmes amazoniens à réguler les cycles vitaux de l’oxygène, de l’eau douce et du climat mondial, avertit l’étude réalisée par le Réseau amazonien d’information socio-environnemental géo-référencée (RAISG) et l’Alliance Nord-amazonienne (ANA).

Brésil - La déforestation fragmente l'Amazonie (étude)

Toute la chaîne écologique menacée

La disparition de ces couloirs écologiques empêche les animaux de se déplacer librement pour chercher de la nourriture, s’accoupler, migrer durant les périodes de sécheresse ou fuir devant des feux de forêt.

Elle menace non seulement la survie de ces bêtes mais aussi toute la chaîne écologique, depuis la dispersion des graines et du pollen jusqu’à l’équilibre des populations animales déterminé par les prédateurs, selon le rapport.

“Si les bosquets sont déconnectés et que survient une perturbation, un feu par exemple, il est très probable qu’ils vont courir un risque d’effondrement, parce qu’il y a moins de connexion entre tous les maillons qui composent les processus écosystémiques de résilience”, explique à l’AFP Nestor Espejo, un biologiste ayant participé à l’étude.

Risque de dégradation irréversible

Cette fragmentation de la forêt “non seulement va transformer l’Amazonie, un écosystème forestier, en savane” mais peut “accélérer l’atteinte du point de non-retour”, dit-il.

Ce stade de dégradation irréversible affecterait directement les 47 millions d’habitants du bassin amazonien dans les pays concernés (Brésil, Pérou, Bolivie, Colombie, Equateur, Venezuela, Guyana, Suriname et Guyane française), et les populations andines dépendant de l’eau qui en provient, souligne Adriana Rojas, qui a dirigé les travaux.

Cela aggraverait en outre la crise climatique globale, vu les énormes quantités de carbone absorbées par la forêt, souligne-t-elle.

Ces conclusions seront présentées lors de la COP16, la conférence sur la biodiversité qui s’ouvrira la semaine prochaine à Cali, en Colombie.

Le 15 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

CHRONIQUE – Les réseaux sociaux, la haine, la mort du lien social

Par Philippe Barraud (journaliste) – Contenu exclusif sur Romanvie.ch

Il faudra qu’un jour une équipe de sociologues s’attelle à établir un bilan global de l’influence des réseaux sociaux sur la société. Pour l’heure, entre abrutissent des jeunes et déferlement de haine, on peine à discerner un apport globalement positif !

Je suis effaré de voir à quel point nos contemporains paraissent éprouver le besoin d’avoir quelqu’un à haïr: dès qu’une personne sort du lot, que l’on parle de politique, de sport ou de culture, aussitôt déferle un flot de haine, d’insultes et de désinformation profondément malveillante. C’est comme si toute personne profitant d’un moment de réussite, grâce à son travail, son acharnement, son intelligence, devait aussitôt le payer au prix fort, être rabaissée et salie.

CHRONIQUE – Les réseaux sociaux, la haine, la mort du lien social

Défouloir

Pourquoi ? Probablement parce que la réussite des uns renvoie inévitablement les autres à la médiocrité, à l’ennui, à l’inutilité ressentie de leur existence. Alors on se défoule, on se venge des sales coups de la vie, car tout le monde n’est pas riche et beau, et on profite de l’anonymat et de l’impunité garantis par les réseaux sociaux. Ceux-ci, bien entendu, vont tout faire pour qu’il en soit ainsi et que rien ne change, parce que c’est ainsi que l’on gagne un maximum d’argent. En faisant de Twitter un des principaux vecteurs de la désinformation et de la haine en ligne, M. Musk assure à X des revenus confortables et une impunité quasi assurée, comme on l’a vu récemment au Brésil: une nouvelle fois, la même règle implacable s’impose: les hyper-riches peuvent tout.

Mais certes, incriminer les réseaux sociaux est une chose, probablement un peu courte. Une autre est d’admettre qu’ils se contentent d’être les vecteurs, ou les amplificateurs, de la haine enracinée au plus profond du cœur des hommes. Là est la vraie question: d’où nous vient ce besoin de malveillance, de méchanceté, de nuisance, voire d’élimination de cet Autre qui nous fait de l’ombre, qui a l’outrecuidance de nous dépasser ? Et pourquoi ne peut-on simplement se réjouir avec lui de sa réussite ?

Et que reste-t-il de l’héritage chrétien dans une société qui a évacué les valeurs éthiques de son univers, voué au spectacle, à l’argent, au divertissement et au consumérisme effréné ? On ne l’entend plus guère, on ne veut plus l’entendre, la parole de Pierre aux Ephésiens: «Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous…» Comme on en est loin !

Ténèbres philosophiques

Et c’est bien là tout le dilemme auquel nous sommes confrontés: On peut bien imposer des règles et des limites aux réseaux sociaux, cela n’extirpera pas la haine qui fermente chez les individus, stimulée par la violence multiforme que distille la société – violence économique d’un système capitaliste exacerbé, violence physique stimulée par les jeux vidéo et les confrontations de supporters de football, violence des guerres où l’on doit choisir son camp, violence intrinsèque d’existences dépourvues de toute transcendance…

Dans ces ténèbres philosophiques, il doit être difficile d’être jeune aujourd’hui. Alors, faute d’un encadrement familial solide et responsable – les parents, collés à leur smartphone, ont autre chose à faire… –, les jeunes vivent leur vie dans les réseaux sociaux, les vidéos futiles de Tiktok, et des jeux plus violents les uns que les autres. Bon nombre d’entre eux n’ouvrent jamais un livre, et pourquoi le feraient-ils, puisque bébés déjà, ils ont été pourvus d’un écran ?

Délitement du lien social

L’addiction aux écrans devient un problème majeur dans notre société, c’est l’ONU qui le dit. Et nous vivons par leur faute un paradoxe colossal: les réseaux prétendus sociaux contribuent en réalité au délitement du lien social. J’observais l’autre jour quatre jeunes filles sur une terrasse de café. Aucune ne parlait aux autres, elles tapaient frénétiquement sur leurs smartphones respectifs, comme si elles étaient seules à la maison. De même, regardez ces couples au restaurant, qui s’intéressent bien plus à leur écran qu’à la personne qui leur fait face, ou ces passagers qui attendent le train, bien à l’abri des autres, le regard vrillé au téléphone et les oreilles bouchées par des écouteurs, afin d’être sûrs que personne ne va leur adresser la parole.

Un autre paradoxe est que celles et ceux qui se tiennent à distance des réseaux sociaux et des divertissements peu exigeants à la mode (les séries TV, les clips musicaux, les sports d’équipe…), deviennent des sortes d’individus asociaux, voire des marginaux, taxés d’inculture puisqu’ils ne connaissent rien aux références du plus grand nombre. C’est mon cas, et je l’assume !

Le 16 octobre 2024. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Agriculture – La riziculture poursuit son expansion en Suisse

Par Maxime Rérat, Keystone-ATS

LAUSANNEFavorisée par le réchauffement climatique, la culture du riz continue de se développer en Suisse. Les Fribourgeois Léandre et Maxime Guillod, plus gros producteurs du nord des Alpes, tablent sur une récolte de près de 40 tonnes cette année dans leurs rizières du Vully et du Seeland.

Les deux frères ont implanté leur première rizière en 2019 à Lugnorre (FR), puis une seconde il y a deux ans à Kappelen (BE). Ils font partie des premiers producteurs suisses qui, à l’initiative d’Agroscope, se sont lancés dans la riziculture dite inondée. Jusqu’ici, seule la riziculture sèche se pratiquait au Tessin.

“Nous avons tout appris sur le tas. Nous nous inspirons beaucoup de ce qui se fait à l’étranger, mais le climat suisse ne correspond pas forcément aux autres. On ne peut pas faire un copier-coller”, explique Léandre Guillod, ingénieur agronome de métier, interrogé par Keystone-ATS. “Etant situé au-delà du 46e parallèle, le Plateau suisse reste une région assez extrême pour le riz”, reconnaît-il.

Face à ces défis, la clé consiste à diversifier la production. Les deux frères cultivent du riz sur 11 hectares, 6 à Lugnorre et 5 à Kappelen. La moitié de cette surface est consacrée au riz Loto, la variété offrant le plus de garanties. “Sur l’autre moitié, nous cultivons des spécialités. On a du riz noir, du riz rond japonais, du riz jasmin ou encore une variété spéciale risotto”, poursuit Léandre Guillod.

Agriculture - La riziculture poursuit son expansion en Suisse

Chaleur et eau

La récolte devrait atteindre près de 40 tonnes en 2024, soit 10 de plus que l’an dernier. “Toutes les variétés ont fleuri dans des conditions optimales”, se réjouit-il. “Nous étions un peu inquiets avec le froid de juin et de début juillet. La culture a ainsi pris du retard, mais cela a ensuite été rattrapé.”

En Suisse, le climat reste l’un des principaux obstacles à la culture du riz, qui pousse uniquement au-dessus de 20 degrés. L’eau est l’autre composante essentielle.

Léandre et Maxime Guillod disposent d’une concession leur permettant de pomper de l’eau dans le canal de la Broye pour inonder artificiellement les champs. La hauteur de l’eau doit atteindre 2 centimètres au moment de la plantation, et jusqu’à 15 centimètres en juillet.

“En plus de permettre au riz de croître, l’eau joue un rôle de tampon thermique en gardant une certaine chaleur pendant la nuit”, détaille l’ingénieur agronome. “Le riz doit fleurir début août, une période où il fait encore assez chaud. S’il a du retard et qu’il fleurit en septembre, la récolte est compromise.”

Les deux frères tiennent à tout faire eux-mêmes, même si les défis ne manquent pas: dénicher les machines appropriées, lutter contre les mauvaises herbes – notamment le millet -, planter le riz plutôt que de le semer et s’adapter aux spécificités du terrain et du climat helvétique.

Ecologie et productivité

Léandre Guillod souligne que si ses rizières ont pu voir le jour, c’est aussi grâce au soutien d’Agroscope, la station fédérale pour la recherche agronomique et alimentaire. “Quand Agroscope a lancé le projet, nous leur avons dit que cela devait être rentable, que cela ne devait pas être juste expérimental et subventionné. Sinon, cela ne fonctionnerait jamais”, raconte Léandre Guillod.

Aujourd’hui, l’objectif a été atteint pour les deux producteurs fribourgeois. Ils ne proposent certes pas leur riz en grandes surfaces, mais en ligne ainsi qu’en vente directe.

“La vente est un sacré challenge, d’autant plus lorsqu’on ne travaille pas avec les grands distributeurs. Mais on a des petits revendeurs dans toute la Suisse, de Genève à Saint-Moritz”, se satisfait Léandre Guillod. “Le but est de garder un lien avec le consommateur. On propose un produit qui a une histoire”, remarque-t-il.

Le projet de Léandre et Maxime Guillod revêt également un aspect écologique. “Avec Agroscope, nous voulions recréer des zones humides favorables à la biodiversité tout en les maintenant productives”, note le Fribourgeois. Aujourd’hui, la rizière regorge de libellules – plus de vingt espèces y ont été recensées – et héberge de nombreuses grenouilles, des oiseaux lunicoles, des tritons ou encore des couleuvres.

Le désherbage manuel facilite la prolifération de ces espèces, les cultivateurs n’utilisant aucun produit phytosanitaire. D’ailleurs, en plus d’Agroscope, le Centre ornithologique de Sempach travaille sur les rizières des frères Guillod, notamment pour offrir un habitat au vanneau huppé, un oiseau menacé en Suisse.

Le 13 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Pays-Bas – Le musée Van Gogh célèbre les 150 ans de l’impressionnisme

LA HAYE – Le musée Van Gogh à Amsterdam s’apprête à dévoiler des oeuvres de Monet, Degas et Cézanne à l’occasion des 150 ans du mouvement impressionniste et de son incursion subversive dans le paysage artistique néerlandais.

La rétrospective “Vive l’impressionnisme! Masterpieces from Dutch collections” comprend une centaine d’oeuvres, parmi lesquelles figurent le “Champ de coquelicots” de Claude Monet et “L’Arc-en-ciel, Pontoise” de Camille Pissarro.

Centré sur la représentation de l’éphémérité de la lumière et de son impact sur les couleurs et les formes, le mouvement impressionniste a représenté une véritable révolution artistique lors de son apparition en début de XIXe siècle à Paris.

Le goût artistique néerlandais gravitait à cette époque autour de représentations conservatrices, les couleurs sombres dominant les oeuvres.

Theo Van Gogh, frère du célèbre peintre Vincent, et d’autres marchands d’art néerlandais ont été à l’origine de l’incursion dans le pays de la mouvance subversive.

Par la suite, Vincent Van Gogh adoptera lui-même le style impressionniste, et son oeuvre en sera transfigurée après son expatriation en France en 1886.

Les visiteurs pourront également contempler de nombreux pastels, peintures et aquarelles de grands maîtres provenant d’une dizaine de musées des Pays-Bas ainsi que de collections privées.

La rétrospective se tiendra du 11 octobre 2024 au 26 janvier 2025.

Le 9 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Union européenne – Orban promet d’ouvrir le champagne si Trump est élu

STRASBOURGLe Premier ministre hongrois Viktor Orban a une nouvelle fois affiché mardi sa proximité avec Donald Trump. Il a promis d’ouvrir le champagne si le candidat républicain est élu lors de l’élection présidentielle américaine le 5 novembre.

Union européenne - Orban promet d'ouvrir le champagne si Trump est élu

“Ce que nous ferons? Nous ouvrirons plein de bouteilles de champagne!”, a lancé le dirigeant hongrois lors d’une conférence de presse à Strasbourg en marge d’une séance plénière du Parlement européen devant lequel il doit s’exprimer mercredi.

Rappelant qu’un sommet des dirigeants des 27 était prévu à Budapest le 7 novembre, soit deux jours après le rendez-vous électoral américain, Viktor Orban a estimé que ce serait le moment idéal pour se pencher sur le programme de l’ex-président et candidat.

Evoquant la promesse de Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine, le dirigeant nationaliste hongrois a estimé que l’UE devait se préparer à son arrivée.

“Nous Européens, n’aurons pas de temps à perdre (…) Il nous faudra réfléchir aux étapes suivantes dès que possible”, a lancé celui qui critique régulièrement les sanctions contre la Russie et s’oppose à la perspective d’une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.

Viktor Orban s’était lancé début juillet, dès le deuxième jour de la présidence hongroise de l’UE, dans une “mission de paix” à Kiev, Moscou et Pékin, suscitant l’ire des dirigeants européens.

Donald Trump cite régulièrement le dirigeant hongrois en exemple, y voyant “un homme fort (…) un homme dur, intelligent”.

La connivence affichée entre les deux hommes est telle que le slogan des six mois de la présidence hongroise de l’UE est “Make Europe Great Again”, inspiration directe du “Make America Great Again” de Trump.

Le 8 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

CHRONIQUE – Israël: parce que «ça recommence»

Par Philippe Barraud (journaliste) – Contenu exclusif sur Romanvie.ch

Comment se situer face à la guerre qui fait rage, et va s’étendre, au Proche-Orient ? Et comment comprendre ce qui motive les protagonistes ?

On s’indigne beaucoup, en Europe et dans le monde, de l’extrême violence avec laquelle Israël a frappé Gaza, après les abominations commises par le Hamas, le 7 octobre 2023. Et on s’indigne encore de voir la guerre gagner le Liban, un pays qui de fait n’existe plus, puisqu’il s’est laissé dépouiller de sa souveraineté par le Hezbollah, et donc par l’Iran. Pendant ce temps, la mouvance pro-palestinienne s’est rapidement implantée dans les universités et dans la rue, en Europe et aux Etats-Unis, alors que les soutiens à Israël se font rares, parce que trop risqués.

Le prix payé par la population de Gaza est épouvantable et bien trop élevé, c’est indiscutable. Ces trop nombreuses victimes civiles sont souvent des victimes colatérales, les islamistes ayant pour pratique criminelle mais constante de répartir leurs dirigeants et leurs combattants au sein de la population civile, dans les écoles ou les hôpitaux par exemple. C’est la tactique bien connue des boucliers humains, mais en l’occurrence elle ne fonctionne pas, parce que l’armée israélienne en connaît les rouages.

Israël: parce que «ça recommence»

Le fer rouge de l’Histoire

Mais pourquoi Israël se défend-il de manière brutale et chaotique, à nos yeux en tout cas ? C’est parce que sa lecture des événements est marquée au fer rouge de l’Histoire. Le peuple juif a constamment été ostracisé, méprisé et mis de côté, longtemps interdit des grandes villes, interdit d’innombrables professions. Comme l’a dit Gustav Mahler, «Je suis trois fois étranger sur la terre ! Comme natif de Bohême en Autriche, comme Autrichien en Allemagne, comme juif dans le monde entier. Un intrus, jamais bienvenu.»

Mais surtout, le peuple juif a sans cesse été menacé d’extermination, avec un désastre culminant au XXe siècle, en Allemagne, en Italie, en France même. Si les sociétés occidentales ont oublié l’Histoire, les Juifs du monde entier voient toujours planer au-dessus d’eux l’ombre des Hitler, Heydrich, Göring, Mussolini, Maurras – tous ceux-là, et tant d’autres, qui voulaient exterminer les Juifs jusqu’au dernier. Savez-vous qu’en France, dans les années 30, il existait une Association des journalistes anti-Juifs ?

Or, l’empreinte de la Shoah et des camps d’extermination, les Einsatzgruppen, les Fosses ardéatines, les assassinats de ministres en France (Jean Zay, Georges Mandel) par les voyous de la Milice, tout cela marque à jamais l’histoire d’Israël, et donc sa politique de défense.

Ce pays est dès lors fondé à craindre que ça recommence. Et de fait, ça recommence, parce que cela n’a jamais cessé ! On en veut pour preuve les propos du Hezbollah d’il y a quelques jours, qui a pour objectif affirmé d’éliminer totalement Israël. Ou la motivation des tueurs du 7 octobre 2023, dont le seul but était de tuer des Juifs, indistinctement, hommes, femmes, enfants, nouveaux-nés, parce qu’ils étaient juifs. Sans surprise: la destruction de l’Etat hébreu figure dans la charte du Hamas. Ou encore la motivation des manifestants des universités, qui veulent eux aussi effacer Israël de la carte, selon leur slogan « Palestine du fleuve à la mer.»

Une menace existentielle

Cela n’excuse pas tout, évidemment, mais cela permet de comprendre pourquoi Israël se défend avec une telle fureur, car la menace est littéralement existentielle, face à une puissance ennemie multiforme et puissante. C’est un élément dont le monde a de la peine à prendre conscience, qui réclame des cessez-le-feu à tout va, pour se donner bonne conscience, mais sans mesurer les vrais enjeux. Si un ennemi déterminé s’employait à effacer la Suisse et les Suisses de la carte, à coups de massacres et de bombardements quotidiens, je doute que nous réclamions un cessez-le-feu et renoncions à nous défendre coûte que coûte ! Du moins, on peut l’espérer…

L’antisémitisme, encore et toujours

En France les actes antisémites ont triplé. En Suisse aussi, le vieil antisémitisme se réveille, celui qui s’exprimait ouvertement au milieu du siècle passé, surtout dans les campagnes – enfant, je l’ai beaucoup entendu, sans bien comprendre de quoi il s’agissait. Alors ils n’ont pas tort, ceux qui disent que cela ne s’arrêtera jamais.

Parce que la guerre au Proche-Orient n’est pas une guerre territoriale, c’est une guerre qui oppose l’Etat juif à un vaste mouvement ouvertement génocidaire. L’oublier, c’est analyser les choses par le petit bout de la lorgnette, et donc ne rien comprendre.

Le 8 octobre 2024. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Le pape François crée 21 nouveaux cardinaux venant du monde entier

CITE DU VATICANLe pape François a annoncé dimanche la création de 21 nouveaux cardinaux venant du monde entier. La nomination aura lieu lors d’un consistoire qui se tiendra le 8 décembre.

Le pape François crée 21 nouveaux cardinaux venant du monde entier

“Je suis heureux de vous annoncer que le 8 décembre prochain je tiendrai un consistoire pour la nomination de nouveaux cardinaux”, a-t-il déclaré à l’issue de la prière de l’Angélus. “Leur provenance exprime l’universalité de l’Eglise et (…) manifeste le lien indissoluble entre le siège de Pierre (le Vatican, ndlr) et les Eglises particulières dans le monde”, a-t-il ajouté.

Le Vatican a par la suite publié la liste des noms des nouveaux cardinaux et leur provenance, l’Italie, comme pays, se taillant la part du lion avec quatre nouveaux cardinaux, mais dont trois seulement pourront voter lors d’un prochain conclave. Le quatrième, né en 1925, ayant déjà dépassé la limite d’âge, 80 ans, pour élire un pape.

Cinq des nouveaux cardinaux proviennent de cinq pays d’Amérique Latine, tandis que les autres proviennent de pays aussi divers que l’Indonésie, le Japon, la Serbie, le Canada, les Philippines, l’Inde, la Belgique ou l’Ukraine.

Ce dernier, Mgr Mykola Bychok, né à Ternopil, actuellement archevêque de Melbourne en Australie et âgé de 44 ans, sera le plus jeune des nouveaux cardinaux. La France est représentée par l’archevêque d’Alger, Mgr Jean-Paul Vesco, selon la liste du Vatican.

Le 6 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Recherche – L’ETH Zurich et l’EPFL fondent un nouvel institut dévolu à l’IA

LAUSANNEL’ETH Zurich (ETHZ) et l’EPFL intensifient leur collaboration dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Ensemble, elles fondent le Swiss National AI Institute (SNAI) dans le but de relever les défis de l’IA en capitalisant sur leur vaste expertise scientifique.

Recherche - L'ETH Zurich et l'EPFL fondent un nouvel institut dévolu à l'IA

Cet institut offrira une perspective nationale sur la recherche, l’éducation et l’innovation, avec un accent particulier sur la transparence, l’open source et la confiance. SNAI bénéficiera de l’expertise de plus de 70 professeurs spécialisés dans l’IA à travers la Suisse, écrivent les deux écoles jeudi dans un communiqué.

Ensemble, les chercheurs développeront le premier grand modèle de fondation national en Suisse (modèle avec un ensemble de données dont la quantité et la diversité sont particulièrement importantes) ainsi que d’autres pour soutenir leurs objectifs de recherche. Actuellement, seules quelques centaines de personnes dans le monde possèdent l’expertise en IA nécessaire pour développer les plus grands modèles d’IA, selon le communiqué.

Le SNAI se concentrera également sur la formation de spécialistes de l’IA pour le monde académique et l’industrie, dans le but d’élargir le vivier de talents, ce qui profitera à l’économie locale.

“Les résultats renforceront la compétitivité de la Suisse en matière de recherche et de développement dans le domaine de l’IA”, déclare Pierre Dillenbourg, vice-président de l’EPFL pour les affaires académiques, cité dans le communiqué. “Nos efforts ouvriront la voie à de nouvelles applications en faveur de l’industrie suisse et de la société dans son ensemble”.

Outre le financement du Conseil des EPF, SNAI et ses projets seront alimentés par des contributions de l’ETH Zurich et de l’EPFL, ainsi que par des fonds de tiers.

Le 3 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

France – Punaises de lit : les autorités en France alertent les consommateurs

PARISLes douanes et la Répression des fraudes (DGCCRF) ont alerté mercredi les consommateurs sur la multiplication des saisies de “Sniper 1000”, un insecticide interdit en France utilisé dans le traitement des infestations de nuisibles comme les punaises de lit.

France - Punaises de lit : les autorités en France alertent les consommateurs

Dans une étude publiée en décembre 2023, les autorités sanitaires ont rappelé les risques que représente cette substance active de la famille des organophosphorés: classée comme mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion, elle est susceptible de provoquer des symptômes respiratoires, oculaires et des troubles neurologiques.

L’insecticide, interdit en France depuis 2013, continue d’être vendu sur “des étals de marchés, sur des plateformes de commerce électronique ou par des particuliers sur les réseaux sociaux”, selon un communiqué des douanes et de la DGCCRF.

“Face à la recrudescence des saisies réalisées sur les voyageurs, un message de prévention à l’attention des usagers, édité par la DGCCRF, est affiché par les services douaniers, à l’arrivée des vols considérés comme à risque”, précisent les autorités.

Depuis le début de l’année 2024, plus de 2000 flacons de “Sniper 1000” ont été saisis par les services douaniers, dans du fret et dans des bagages de voyageurs à l’aéroport de Roissy et dans un bureau de dédouanement postal à Wissous (Essonne).

“En cas d’infestation par des punaises de lit, les consommateurs sont incités à privilégier, en première intention, les solutions mécaniques et thermiques (aspiration, lavage, chaud, froid)”, selon le communiqué.

Le 2 octobre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).