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France – Réouverture de Notre-Dame: une quarantaine de dirigeants attendus

PARISOutre le président élu des Etats-Unis Donald Trump, une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement assisteront samedi à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, incendiée en avril 2019, selon une liste non exhaustive publiée jeudi par la présidence française.

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France - Réouverture de Notre-Dame: une quarantaine de dirigeants attendus

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a pas encore répondu à l’invitation de l’Elysée.

De nombreux dirigeants européens ont en revanche confirmé leur venue: le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le président italien Sergio Mattarella, les présidents polonais Andrzej Duda, croate Zoran Milanovic, bulgare Roumen Radev, estonien Alar Karis, finlandais Alexander Stubb, ou encore le Lituanien Gitanas Nauséda.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a aussi prévu d’assister aux festivités.

Parmi les têtes couronnées attendues figurent le couple royal belge, Philippe et Mathilde, ainsi que le prince Albert de Monaco.

Le Premier ministre d’Arménie, Nikol Pachinian, et la présidente georgienne, Salomé Zourabichvili, seront également présents, ainsi que le Premier ministre serbe, Milos Vucevic et la présidente du Kosovo Vjosa Osmani.

Plusieurs dirigeants africains feront également le déplacement pour cet événement planétaire, dont le président du Congo Denis Sassou Nguesso, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, ou encore le Gabonais Brice Oligui Nguema et le Togolais Faure Gnassingbe.

L’actuel président américain Joe Biden sera représenté par son épouse Jill.

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Le 5 decembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Travail – Le stress et l’épuisement au travail “toujours plus alarmant”

BERNELe stress et l’épuisement des travailleurs atteint “un niveau toujours plus alarmant”, selon Travail.Suisse. Six travailleurs sur sept (84,2%) sont parfois trop exténués, après une journée de travail, pour s’occuper encore de leurs affaires personnelles ou familiales.

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Pour un bon tiers des gens, c’est même “souvent” voire “très souvent” le cas, un record, alerte le syndicat qui a présenté vendredi son Baromètre annuel sur les conditions de travail. La part des travailleurs fortement stressés a progressé de 3,5 points depuis 2021, ajoute-t-il.

Pour la vice-présidente de Travail.Suisse, Léonore Porchet, la lutte contre le stress doit devenir “une priorité absolue”, tant pour des raisons de protection de la santé que pour le bien de l’économie nationale. Plus de 770’000 employés songent en effet à changer de travail l’année prochaine en raison du stress subi, explique la conseillère nationale (Vert-e-s/VD).

Le baromètre relève d’ailleurs que 47% des personnes interrogées jugent facile de trouver un travail comparable avec un salaire de même niveau. Il y a quelques années seulement, cette proportion était inférieure de plus de 10 points, note Travail.Suisse. Et 49,6% des travailleurs ne se font jamais de souci pour leur emploi.

Travail - Le stress et l'épuisement au travail "toujours plus alarmant"

Discriminations dues à la santé

Dans son enquête, Travail.Suisse pointe également du doigt les désavantages subis en raison de limitations dues à l’état de santé. L’enquête montre qu’un travailleur sur trois souffre d’une maladie chronique et qu’une moitié de ces personnes est ainsi limitée dans son travail.

Or plus des deux tiers des personnes jugeant que leur maladie limite fortement leur capacité à travailler ne bénéficient d’aucun aménagement de leur activité ou de leur poste de travail. Pour Gabriel Fischer, de Travail.Suisse, “les limitations dues à l’état de santé sont plus souvent une cause de discrimination que le statut migratoire ou le sexe”.

Selon l’enquête, 11,7% des personnes souffrant de problèmes de santé se sentent discriminées, contre 10,5% pour le statut migratoire et 5,5% pour le sexe.

Formation continue: offensive exigée

Le sondage constate par ailleurs une mutation dans le domaine de la formation continue: les cours classiques, les séminaires et les journées de formation enregistrent un recul marqué, alors que l’enseignement en ligne et l’apprentissage en autodidacte sont en forte progression. “Le Covid-19 étant passé par là”, souligne Travail.Suisse.

Le syndicat relève également que le soutien accordé aux efforts de formation continue a augmenté, du moins en ce qui concerne le temps de travail mis à disposition par les employeurs. Par contre, près de la moitié des travailleurs doivent toujours payer de leur poche leurs formations continues ou ne reçoivent qu’un soutien partiel.

Dans ce contexte, le président du syndicat Adrian Wüthrich exige “une offensive en faveur de la formation continue, avec une meilleure prise en charge des coûts tant directs qu’indirects”.

Il juge par ailleurs “absolument contre-productif” de vouloir abroger la loi fédérale sur la formation continue. Une piste qui figure parmi les 60 mesures préconisées par groupe d’experts mandaté par la Confédération pour revoir ses dépenses.

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Le 29 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Médias – L’IA s’impose à très grande vitesse chez les jeunes en Suisse

ZURICH – Les outils d’intelligence artificielle (IA) s’imposent chez les jeunes en Suisse à une vitesse “jamais égalée par aucun autre média”, selon l’étude JAMES 2024. Environ 71 % d’entre eux ont déjà testé ChatGPT et d’autres outils du genre.

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Un tiers des jeunes utilisent des outils d’IA au moins une fois par semaine, alors que cette technologie n’est disponible pour le grand public que depuis la fin de 2022, souligne l’étude JAMES réalisée par la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) sur mandat de Swisscom. Environ 1000 jeunes de 12 à 19 ans ont été interrogés.

“Jamais une technologie ne s’est imposée dans notre quotidien aussi rapidement que les outils d’IA”, selon Gregor Waller, chercheur à la ZHAW et co-responsable de l’étude. Il est donc d’une “absolue nécessité” de sensibiliser les jeunes à cette thématique et de leur apprendre à vérifier les informations.

Recul des médias classiques

L’étude JAMES met en évidence une baisse d’utilisation des médias classiques chez les jeunes. En 2018, ils étaient 25 % à s’informer régulièrement sur les portails de magazines et de journaux. Ils ne sont plus que 10 % aujourd’hui. Plus de la moitié des sondés (57 %) sur les réseaux sociaux “avec à la clé un risque accru de “fake news” et des jeunes potentiellement plus exposés à la manipulation et la désinformation”, soulignent les auteurs de l’étude.

Instagram, TikTok, WhatsApp et Snapchat restent les réseaux sociaux et les programmes de messagerie les plus populaires auprès des jeunes en Suisse. Ils font “partie intégrante de leur quotidien”, indépendamment de l’âge, du sexe et des caractéristiques sociodémographiques. Ces apps sont utilisées pour s’informer et surtout se divertir.

Selon l’étude, 80% des jeunes interrogés jouent au moins occasionnellement. Les garçons sont environ deux fois plus nombreux que les filles à jouer régulièrement. Les jeux gratuits (free-to-play) sont particulièrement appréciés, Viennent ensuite “Fortnite” et “Minecraft”.

Joueurs incités à acheter

De nombreux jeux sont monétisés par le biais de microtransactions qui permettent aux joueurs d’acheter des objets virtuels. Environ la moitié des jeunes interrogés a déjà réalisé une transaction de ce type. Les “Loot boxes” et les “dark patterns” (des interfaces pour influencer le comportement) incitent les joueurs à acheter toujours plus.

“Face à ces mécanismes, il est du devoir des parents de se pencher sur ces différents jeux et de faire preuve d’écoute quant au comportement de leurs enfants en matière de jeux vidéo”, déclare Michael In Albon, chargé de la protection de la jeunesse face aux médias chez Swisscom. Il incombe aux autorités de suivre l’évolution de ces “dark patterns” et de légiférer pour les réguler au besoin, comme c’est déjà le cas aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne.

Comment l’IA va anéantir la société humaine

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Le 28 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

L’Australie interdit l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs

SYDNEY – Le Parlement australien a approuvé jeudi une législation interdisant l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, l’une des mesures les plus strictes au monde en la matière pour des plateformes comme X, Tik Tok, Instagram ou Facebook.

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Le texte, qui a obtenu le feu vert des deux chambres du parlement et un soutien des principaux partis, devrait obliger prochainement ces plateformes à prendre “des mesures raisonnables” pour empêcher ces adolescents d’avoir un compte.

En cas de non-respect de cette obligation, des amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions de dollars australiens (30,7 millions d’euros) s’appliqueront.

Le texte, dénoncé comme “précipité”, “flou” et “problématique” par plusieurs plateformes, a obtenu le feu vert du Sénat australien jeudi, par 34 voix pour et 19 contre, après celui de la Chambre basse australienne la veille, et son entrée en vigueur ne fait guère de doute.

Le Premier ministre de centre gauche, Anthony Albanese, qui se prépare à des élections en début d’année, s’est fait le champion de ce texte, et appelé les parents d’enfants à faire bloc avec cette loi.

En amont du vote, M. Albanese a déclaré que les réseaux sociaux étaient “une plateforme favorisant la pression sociale, un source d’anxiété, un canal pour les escrocs et, pire que tout, un outil pour les prédateurs en ligne”.

Il a déclaré vouloir que les jeunes Australiens “lâchent leurs téléphones et aillent plutôt sur les terrains de foot et de cricket, de tennis, de volley et à la piscine”.

Avant le vote, plusieurs plateformes ont dénoncé une décision “précipitée”, exprimant de “sérieuses inquiétudes” sur de potentielles “conséquences imprévues”.

“Je trouverai un moyen”

De jeunes australiens disent déjà leur intention de contourner cette interdiction.
“Je trouverai un moyen, et mes amis feront pareil”, a confié à l’AFP Angus Lydom, 12 ans. “J’aimerais continuer à utiliser (les réseaux sociaux), ce serait bizarre de ne pas les avoir et de ne pas pouvoir parler à mes amis quand je suis à la maison”, justifie-t-il.

De même pour Elsie Arkinstall, 11 ans, qui estime que les réseaux sociaux ont toute leur place même pour les enfants, pour regarder des tutoriels de pâtisserie ou d’art. “On ne peut pas apprendre tout ça dans les livres”, dit-elle.

Sur le papier, l’interdiction est l’une des plus strictes du monde.

Mais les contours exacts de son application restent flou. Le texte ne fournit quasiment aucun détail sur ses modalités d’application si bien que certains experts ont exprimé des doutes sur la faisabilité technique de cette interdiction et s’interrogeant sur son caractère symbolique.

Les entreprises de la tech auront au moins un an pour se conformer à la nouvelle obligation, le temps que les régulateurs australiens d’éclaircir les détails relatifs à l’application de la loi.

Certaines plateformes comme WhatsApp et Youtube, dont les adolescents pourraient avoir besoin pour faire leurs devoirs, devraient par ailleurs être exemptées.

Des programmes enseignant aux enfants à réfléchir “de manière critique” à ce qu’ils voient en ligne devraient être adoptés, à l’instar de la Finlande, a indiqué à l’AFP Susan Grantham, experte en réseaux sociaux.

L’entrée en vigueur de cette nouvelle législation sera suivie de près à l’étranger, plusieurs pays envisageant également de mettre en oeuvre des restrictions similaires.

Dans l’Etat américain de Floride, une loi doit entrer en vigueur en janvier pour interdire l’ouverture d’un compte aux moins de 14 ans mais les modalités pratiques n’ont pas été déterminées.

En Espagne, le gouvernement a également présenté en juin un avant-projet de loi pour interdire l’accès des moins de 16 ans aux réseaux sociaux, sans pour autant que la méthode de vérification d’âge n’ait été déterminée. Il n’y a pas de date prévue pour l’examen du texte.

La Chine restreint l’accès pour les mineurs depuis 2021 et exige l’identification via un document d’identité. Les moins de 14 ans ne peuvent passer plus de 40 minutes par jour sur Douyin, la version chinoise de TikTok, et le temps de jeu en ligne des enfants et adolescents est limité.

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Le 28 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Religions – Forte diminution des groupes religieux locaux en Suisse, sauf évangéliques et orthodoxes

LAUSANNEAu cours des deux dernières décennies, le nombre de groupes religieux locaux en Suisse a diminué de 7%. L’âge moyen des participants a augmenté, comme le montre une étude publiée dans la revue “Social Change in Switzerland”.

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En Suisse, les groupes religieux locaux s’organisent en paroisses, communautés, mosquées, synagogues ou temples. Sur la base de deux enquêtes et de sondages représentatifs, une équipe de sociologues des religions emmenée par Jörg Stolz, de l’Université de Lausanne, montre que leur nombre a diminué de 7,2% entre 2008 et 2022, passant de 6341 à 5883 groupes.

Avec l’augmentation de la population sur cette même période, on est passé d’une communauté pour 1184 habitants en 2008 à une communauté pour 1476 habitants en 2020.

Les églises réformée (calviniste) et catholique, en particulier, ont perdu de nombreux groupes locaux. Dans la communauté musulmane de Suisse, le nombre de mosquées a également légèrement diminué, et ce bien que le nombre de participants réguliers ait augmenté, selon un communiqué de la revue publié mardi.

La situation est différente pour les communautés évangéliques charismatiques (pentecôtistes). Elles sont en progression dans le monde et en Suisse aussi : plus de 200 nouveaux groupes de ce type ont vu le jour depuis 2008. Mais comme autant de groupes ont disparu, le nombre de ces communautés et des participants réguliers est resté stable.

Religions - Forte diminution des groupes religieux locaux en Suisse, sauf évangéliques et orthodoxes

Recul de la religiosité

Le recul de la religiosité se reflète également dans la part de la population qui participe régulièrement à des services religieux. En Suisse, elle est passée de 11,6% à 9,5% entre 2008 et 2022.

On observe une forte tendance au vieillissement : la moitié des participants réguliers a aujourd’hui plus de 60 ans. L’âge moyen des responsables spirituels (prêtres, imams, etc.) a également nettement augmenté, passant de 50,8 à 53,8 ans.

Cette forte tendance au vieillissement ne se manifeste pas seulement dans les Églises chrétiennes reconnues, mais aussi dans les communautés évangéliques ainsi que chez les musulmans, les juifs, les bouddhistes et les hindous en Suisse.

Ce résultat contredit l’idée selon laquelle la sécularisation se limiterait aux Églises traditionnelles. Il existe toutefois des exceptions : à titre d’exemple, les Églises orthodoxes sont en pleine croissance.

Tendance à l’inclusivité

Enfin, la tendance est à l’inclusivité. Les groupes religieux locaux sont devenus en moyenne plus ouverts à la possibilité d’avoir des membres et des dirigeants homosexuels et à la possibilité et à la pratique du leadership des femmes. Ces tendances sont jugées significatives, bien que lentes, et ne sont visibles que pour certaines traditions religieuses.

Plusieurs religions ne montrent que peu ou pas de changement, voire une baisse de l’acceptation du leadership religieux des femmes en principe ou en pratique. C’est le cas des évangéliques conservateurs, des chrétiens orthodoxes, des musulmans, des hindous et des sikhs.

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Le 26 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Fruits exotiques – La banane, reine des fruits, veut garder son trône

Par Catherine Hours, AFP

PARISQuel avenir à l’export pour ce fruit du bout du monde ? La banane, populaire et encore abordable, devrait battre un nouveau record de consommation en France cette année, à 750’000 tonnes, mais la filière voit l’avenir se troubler sur fond de réchauffement climatique.

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Entre 2020 et 2024, l’achat de bananes a crû de 6% dans l’Hexagone, où elle est devenue en 2023-24 le premier fruit consommé, devant la pomme, selon Kantar.

“Le choix des distributeurs de fixer la plupart du temps le prix à moins d’1,99 euro le kilo a un rôle”, dans un contexte général d’inflation, explique Philippe Pons, président de l’Association interprofessionnelle de la banane (AIB).

La France, avec 11,5 kg consommés par habitant, a encore une marge de progression par rapport au reste de l’Europe, à 12,7 kg.

Mais dans le même temps, le secteur observe une contraction du marché mondial (passé sous 20 millions de tonnes exportées en 2023) et redoute des lendemains compliqués.

“La banane est entrée dans une phase de mutation, contrainte par des facteurs globaux. L’enjeu c’est de maintenir son accessibilité, dans un contexte où les risques et les changements sont importants”, dit Philippe Pons.

Les coûts de production ont flambé après 2020, et s’ils ont décru depuis, ils n’ont pas regagné leur niveau d’avant la pandémie: intrants, énergie (pour les transports mais aussi la centaine de mûrisseries installées en France près des villes), carton (pour transporter la banane)…

Le secteur est percuté par le réchauffement climatique sur toutes ses zones, Antilles, Afrique, Amérique latine, entre précipitations déréglées, températures extrêmes, cyclones plus intenses.

Le transport lui-même est entravé quand les écluses supérieures du canal de Panama ne sont plus suffisamment alimentées en eau.

Ainsi en Equateur, 1er fournisseur européen, des producteurs ont “massivement quitté” la banane au profit d’autres cultures depuis 2022, réduisant les exportations du pays de 15 à 20%, explique-t-on à l’AIB.

Fruits exotiques - La banane, reine des fruits, veut garder son trône

“Défauts visuels”

Alors ce fruit du Sud peut-il rester dominant sur les étals du Nord ?

Ses défenseurs listent ses atouts : 30 tonnes à l’hectare, faible emprise en surface, vecteur de développement local… “A condition qu’on trouve une voie de passage en terme d’adaptation et de système durable,” explique François-Xavier Côte, agrophysiologiste au Cirad, centre de recherche en agronomie tropicale, invité par l’AIB à dresser un panorama des solutions.

Le secteur assure de son engagement en matière de durabilité.

Alors que l’histoire de la banane reste marquée par certains usages passés (comme le recours, jusque dans les années 1990, au nocif pesticide chlordécone aux Antilles), le bio s’est développé depuis 10 ans, pour atteindre en France 14% du volume de bananes vendues (19% en valeur).

Le bio n’est pas une option dans les zones les plus humides, soumises aux maladies fongiques, explique M. Côte.

Mais un panel de solutions existe, énumère-t-il: prévoir un couvert végétal plutôt qu’un sol nu, de la fauche mécanique au lieu de désherbant, des pièges pour charançons au lieu d’insecticides, des jachères pour assainir les sols avant plantation d’un plant sain produit en laboratoire…

“On prépare aussi le développement de nouvelles variétés, destinées à résister aux maladies et à diversifier” un produit d’autant plus vulnérable que les échanges sont aujourd’hui largement basés sur une variété, la Cavendish.

“C’est très compliqué d’améliorer la banane: il n’y a pas de graines, il faut repartir de variétés sauvages, et peu de généticiens au monde travaillent là-dessus”, une vingtaine, souligne M. Côte.

Cela a des coûts: “qui les prend en charge ? Sur des produits transformés à haute valeur ajoutée comme le café, il y a une marge de manoeuvre importante. Sur la banane la question se pose”.

Philippe Pons appelle à “une responsabilité partagée”, à “l’engagement de tous les acteurs”.

Parmi les pistes, le secteur veut limiter le gaspillage, déjà réduit par l’essor des bananes vendues enserrées dans un ruban.

Il discute aussi avec la grande distribution “pour que le cahier des charges soit plus ample sur l’acceptation des fruits”, encouragé par le succès en Espagne de la banane des Canaries et ses “défauts visuels”.

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Le 23 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Trafic – Les projets jugés “trop ambitieux”, estime Albert Rösti

BERNEProjets trop ambitieux, difficulté à démontrer leur utilité pour l’ensemble de la Suisse et situation financière actuelle de la Confédération: dimanche devant les médias à Berne, le ministre des transports Albert Rösti a cité trois facteurs qui ont mené selon lui au rejet des six projets autoroutiers dans les urnes.

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Les partisans du référendum ont exprimé une opposition de principe au financement des projets, jugés “trop ambitieux”, selon le conseiller fédéral. Il a aussi estimé que l’autre camp n’a pas réussi à démontrer l’utilité globale des extensions autoroutières pour la Suisse dans son ensemble, bien que la part du “oui” ait été plus importante dans les cantons et régions concernés.

Le ministre a encore avancé que des citoyennes et citoyens se sont montrés “plus critiques” face à des dépenses de quelque cinq milliards de francs, alors que la Confédération doit assainir ses finances. Même s’il plaidait en faveur de ces projets, il a trouvé qu’il s’agit d’un “grand privilège de notre pays”, que le peuple puisse exprimer une autre opinion que le Conseil fédéral et le Parlement.

Les six projets ne pourront donc pas être mis en oeuvre. Leur développement sera “rapidement adapté”, a précisé M. Rösti.

Trafic - Les projets jugés "trop ambitieux", estime Albert Rösti

Trouver des alternatives

Mais de rappeler que c’est un devoir constitutionnel de “garantir l’existence d’une infrastructure routière suffisante”. Il faudra trouver des alternatives pour résoudre les problèmes des embouteillages, selon lui. Des alternatives qui recueillent l’approbation du peuple.

Concernant d’autres projets de développement autoroutier qui n’étaient pas soumis au référendum, ils seront mis en oeuvre comme prévu ces prochaines années. Pour cela, le Bernois est opposé à une baisse de la taxe sur les huiles minérales, qui permet de financer le Fonds pour les routes nationales (FORTA). La demande de diminution provient de son parti, l’UDC.

Albert Rösti a essuyé son premier échec devant le peuple. Il était dans le camp gagnant lors des votations sur la loi sur la protection du climat et sur la loi sur l’électricité.

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Le 24 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Drogues – Les maires de France s’alarment d’un pays gagné par le narcotrafic

PARISRégulièrement interpellés par des concitoyens inquiets pour leur sécurité, les maires de France, réunis à Paris, sonnent l’alarme sur l’irruption de produits stupéfiants, notamment de cocaïne. Le phénomène touche les territoires ruraux comme urbains.

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Avec quelque 3000 points de deal, 240’000 personnes vivent de ce trafic qui génère un chiffre d’affaires estimé entre 3,5 et 6 milliards d’euros.

Au point que pour la première fois, le Congrès des maires de France s’est emparé de la question cette semaine.

“J’avais tiré la sonnette d’alarme il y a trois ans en allant dans des départements ruraux que j’avais bien connus quand j’étais jeune, où je voyais manifestement des points de deal dans les centres-bourgs, des zones parfois de production, et des relais de distribution”, a témoigné David Lisnard, président de l’Association des maires de France.

Le maire de droite de Cannes raconte également comment sa ville s’est transformée sous l’effet du narcotrafic, avec la multiplication d’établissements de blanchiment: d’abord “des kebabs qui n’ont jamais un client mais déclarent de gros chiffres d’affaires, puis des pizzerias et maintenant des barbiers”.

Drogues - Les maires de France s'alarment d'un pays gagné par le narcotrafic

De la Bretagne aux Antilles

Même cause, même effets à Morlaix, ville de 15’000 habitants en Bretagne dans l’ouest du pays, confrontée depuis quelques années à une “très forte augmentation du volume du narcotrafic”, selon son maire socialiste Jean-Paul Vermot, avec son lot de crimes violents comme l’assassinat à coups de couteau d’un jeune homme de 18 ans en 2021 dans la station balnéaire voisine de Carantec.

“On voit dans la rue une violence beaucoup plus accrue, notamment avec la consommation de cocaïne et de substances comme la MDMA ou le crack”, poursuit l’élu, alors qu’avant “on devait plutôt faire face à un endormissement avec le haschich”.

La situation est aussi inquiétante dans les communes françaises des Caraïbes.

José Mirande, maire du Marin en Martinique, décrit ainsi l'”énorme augmentation de la criminalité. Il y a eu 23 meurtres l’an dernier, 24 cette année déjà, avec une situation sociale, 25% de chômeurs, qui amplifie le phénomène de mule”.

Selon la gendarmerie nationale française, 75% des saisies de cocaïne en 2024 ont été effectuées soit aux Antilles-Guyane soit sur le territoire national en provenance des Antilles-Guyane.

Le directeur général de la police nationale a annoncé mercredi que près de 45 tonnes de cocaïne ont déjà été saisies par les services français en 2024, soit le double des saisies de 2023.

“Pente glissante”

“En zone gendarmerie, il est quand même plus facile de trouver un dealer que de trouver un docteur”, a reconnu le colonel de gendarmerie François Devigny.

L’estimation des ventes, jusqu’à 6 milliards d’euros, n’est pas très loin “du budget du ministère français de la Justice, qui est de 7,5 milliards”, souligne le sénateur de droite Etienne Blanc, auteur d’une proposition de loi visant à recalibrer l’Office antistupéfiants en une véritable “DEA à la française” (du nom de l’agence américaine de lutte contre la drogue) et à créer un parquet national antistupéfiants.

Selon le sénateur socialiste Jérôme Durain, “il y a une extension territoriale du problème” touchant “la France des villages et non plus seulement les grandes métropoles”.

“On n’est pas encore dans un narco-Etat, une ‘mexicanisation’, mais il y a une pente glissante”, déplore-t-il.

Avec à la clé, règlements de comptes, meurtres, trafic d’armes, etc.

“Les petites villes ne sont pas à l’abri (…) avec de nouvelles formes de vente, une ubérisation (…), 30 à 40% des consommateurs se faisant livrer leur cocaïne à domicile”, a rappelé François Devigny.

Face à cela, la saisie des avoirs criminels est minuscule.

“Le crime paie, le bien mal acquis profite presque toujours, donc il faut avoir une stratégie différente et travailler sur le narcoblanchiment pour détecter les capitaux illicites, le recyclage de l’argent sale et rechercher les investissements en France et à l’étranger”, souligne-t-il.

Pour le maire de Morlaix, on ne résoudra pas cette question d’ordre public “si on ne traite pas profondément la question de la santé publique”, notamment par des actions de prévention avec la jeunesse.

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Le 21 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Santé – La consommation d’antibiotiques continue d’augmenter dans l’UE

BRUXELLESLa consommation d’antibiotiques a augmenté de 0,6% dans l’Union européenne entre 2019 et 2023. Elle s’éloigne un peu plus de l’objectif d’une diminution de 20% à l’horizon 2030 fixé par le Conseil européen, a alerté lundi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

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La consommation d’antibiotiques n’a baissé que dans neuf pays. Certains objectifs visant à lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) en Europe ont néanmoins évolué positivement. Ainsi, l’incidence (nombre de nouveaux cas pour 100’000 personnes) des infections au staphylocoque doré résistant à la méticilline a diminué de 17,6% entre 2019 et 2023, atteignant ainsi l’objectif 2030 concernant cette maladie.

De même, le nombre de personnes contaminées par une forme d’escherichia coli résistante aux céphalosporines a chuté de 3,6% sur la même période. Il reste néanmoins du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de réduction de 10%.

En revanche, l’incidence des infections à la forme résistante aux carbapénèmes de klebsiella pneumoniae a bondi de 57,5% entre 2019 et 2023, très loin de la diminution de 5% espérée pour 2030.

Santé - La consommation d'antibiotiques continue d'augmenter dans l'UE

Renforcer les efforts

Afin d’inverser la tendance en matière de lutte contre la RAM, l’ECDC appelle les Etats membres de l’UE à amplifier leurs efforts dans trois domaines: la prévention et le contrôle des infections, la prudence dans l’usage des antibiotiques et le développement et l’accès à de nouveaux antibiotiques.

Le centre insiste aussi sur la nécessité pour les hôpitaux, dans lesquels 70% des infections ont lieu, de mettre en place des mesures simples, mais indispensables telles qu’améliorer l’hygiène des mains et le dépistage des bactéries résistantes aux antibiotiques, ou encore renforcer leur capacité d’isolation des patients testés positifs.

“En l’absence d’une action plus forte et plus rapide en matière de santé publique, il est peu probable que l’UE atteigne tous ses objectifs d’ici à 2030”, prévient le centre. “Il en résultera une hausse du nombre d’infections dues à des bactéries résistantes aux antibiotiques qui seront plus difficiles à traiter, ce qui entrainera des difficultés croissantes pour les patients et une augmentation du nombre de décès liés à la RAM.”

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Le 18 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Médias – L’école de journalisme de Paris reprise par des conservateurs

PARISL’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) Paris, doyenne mondiale, a été reprise par des investisseurs détenteurs de médias via des groupes aux mains de conservateurs, comme Dassault ou Bolloré, a-t-on appris vendredi auprès de l’institution.

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Médias - L'école de journalisme de Paris reprise par des conservateurs

Parmi les “entreprises françaises qui ont accepté de participer au renforcement de l’ESJ”, lit-on dans un communiqué annonçant la “reprise” de l’établissement, on trouve notamment Koodenvoi (Habert Dassault finance, le groupe Dassault est propriétaire du Figaro), La Compagnie de l’Odet (qui chapeaute le capital du groupe Bolloré, qui a dans son giron Canal+ et Prisma médias) et CMA Média, propriété de Rodolphe Saadé (La Provence, BFM, RMC…).

La Financière Agache (propriété de Bernard Arnault, qui possède aussi Le Parisien et les Echos) et Bayard presse (La Croix, Phosphore) font aussi partie des repreneurs.

La présidence de l’établissement est confiée à Vianney d’Alançon (présent dans les repreneurs via sa structure, Financière de La Lance), entrepreneur catholique derrière Rocher Mistral, sorte de Puy du Fou provençal, au château de La Barben (Bouches-du-Rhône). Depuis 2006, la présidence était assurée par Guillaume Jobin.

La direction générale par intérim est confiée à Elhame Medjahed, actuelle responsable pédagogique de l’école.

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Le 15 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).