LUCERNE – L’humour peut être utilisé par les cadres comme outil de management, selon une étude de l’Université de Lucerne. Cela permet d’améliorer les relations de travail et de réduire le stress.
Selon l’auteure Marina Pletscher, citée dans un communiqué de la haute école, un peu d’humour améliore l’ambiance au sein de l’équipe et augmente la motivation. Mais il doit être utilisé de manière appropriée pour que les rires soient partagés.
Les styles d’humour ne sont pas des traits de personnalité, mais des modèles de comportement. On en dénombre quatre: affiliatif/coopératif, valorisant, dévalorisant et agressif.
Les similitudes entre les styles d’humour contribuent à influencer positivement la qualité des relations entre les supérieurs et les collaborateurs. C’est le cas pour les types d’humour affiliatif/coopératif et valorisant.
En cas d’humour agressif et dévalorisant, l’effet est inverse et la relation se détériore, notent les scientifiques. Un humour modérément autodévalorisant peut toutefois avoir des effets bénéfiques sur le climat de travail, selon ces travaux publiés dans la revue Central European Business Review.
Le stress lié au travail est en augmentation, soulignent les auteurs. Il peut entraîner des troubles mentaux et physiques qui, à leur tour, peuvent avoir des répercussions négatives sur le succès économique des entreprises sous la forme d’erreurs plus fréquentes, d’absences ou d’intentions de changer de travail.
ZURICH – Malgré les défis économiques, les employeurs suisses affichent des intentions d’embauche stables pour les trois derniers mois de l’année, selon Manpower. La Suisse offre des perspectives d’emploi supérieures à la moyenne de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA).
Les derniers résultats de l’enquête Manpower sur les perspectives d’emploi publiés mardi montrent que les employeurs suisses restent optimistes pour le quatrième trimestre 2024, mais réduisent légèrement leurs projets d’embauche. La prévision nette d’emploi (PNE) s’élève à 32%, soit un recul de 2% par rapport au trimestre précédent et de 6% par rapport à l’année dernière.
“Cette évolution modérée reflète la situation économique actuelle de la Suisse, caractérisée par une croissance lente mais stable. Notre pays continue d’afficher les perspectives d’emploi les plus optimistes de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA)”, a commenté Eric Jeannerod, directeur de ManpowerGroup pour la Suisse. La PNE de la région EMEA s’inscrit en effet à 21%, en hausse de 2% depuis le dernier trimestre et en baisse de 3% par rapport à l’année dernière.
Le boom de la Suisse centrale
À l’exception du Tessin, les perspectives d’emploi restent positives dans tout le pays, mais avec des différences notoires. La Suisse centrale affiche la PNE la plus élevée, à 60%, soit une augmentation de 29% depuis le trimestre dernier.
Les régions de Suisse orientale (49%) et de l’Espace Mittelland (40%) présentent également une tendance positive et affichent respectivement une augmentation de 5% et de 14% par rapport au trimestre précédent. Dans le nord-ouest de la Suisse (22%) et dans la région lémanique (26%), les perspectives d’embauche ont diminué respectivement de 23% et de 20%. Le Tessin (-4%) affiche toujours une PNE négative. Cependant, par rapport au troisième trimestre 2024 (-15%), l’écart entre la hausse et la baisse des intentions d’embauche s’est considérablement réduit.
Les moteurs de l’emploi
Les secteurs des technologies de l’information, des biens de consommation et des services sont les moteurs de l’emploi. Des perspectives d’emploi positives sont attendues en particulier dans le secteur des technologies de l’information, qui reste solide avec une croissance attendue de 46%. Cette dynamique est portée par la transformation numérique et l’adoption croissante de solutions technologiques dans tous les secteurs.
Les secteurs des biens de consommation et des services présente également des perspectives favorables (43%), soutenues par les prochains événements commerciaux majeurs que sont le Black Friday et les vacances de Noël. Dans le secteur de la finance et de l’immobilier (21%), le rythme des embauches devrait toutefois ralentir depuis le dernier trimestre.
Fidélisation, compétences et orientation sexuelle
Selon l’enquête Manpower, les entreprises suisses encouragent activement la fidélisation des collaborateurs et le renforcement des compétences. Cependant, la promotion de l’acceptation des différentes orientations sexuelles et identités de genre en est encore à ses débuts pour 64% des sociétés. Les mesures les plus couramment mises en œuvre sont les mesures anti-discrimination (52%) et les pratiques d’embauche axées sur la diversité (52%).
Lorsqu’il s’agit de rapport de force entre salariés et employeurs, ces derniers (59%) se considèrent comme avantagés. Il convient de noter que la flexibilité des horaires de travail semble être le sujet dans lequel les salariés s’estiment le mieux positionné.
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Le 11 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).
La durée hebdomadaire effective de travail des salariés à plein temps en Suisse a diminué de 46 minutes en moyenne entre 2018 et 2023, atteignant 40 heures et 12 minutes.
Malgré cette réduction, le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 1,8% en 2023, atteignant plus de 8,1 milliards d’heures, en raison d’une croissance du nombre d’emplois et d’une légère augmentation de la durée hebdomadaire par emploi.
La Suisse affiche la semaine de travail la plus longue parmi les pays européens, avec une durée hebdomadaire effective de 42 heures et 33 minutes pour les salariés à plein temps, comparée à des moyennes plus basses comme 36 heures et 29 minutes en Finlande et 36 heures et 32 minutes en Belgique.
GENEVE – La durée hebdomadaire effective de travail a en moyenne diminué ces cinq dernières années. Sur un an, en revanche, le nombre d’heures travaillées a augmenté.
Entre 2018 et 2023, la durée hebdomadaire effective de travail des salariés à plein temps s’est réduite de 46 minutes en moyenne pour s’établir à 40 heures et 12 minutes. C’est ce qui ressort de la statistique du volume de travail (Svolta) publiée mardi par l’Office fédéral de la statistique (OFS).
Plusieurs facteurs expliquent ce repli. La durée contractuelle de travail a baissé (-9 minutes à 41h43), de même que le nombre hebdomadaire d’heure supplémentaires (-15 minutes à 40 minutes). La durée hebdomadaire des absences a quant à elle augmentation (+22 minutes à 2h11). Sur la même période, le nombre de semaines de vacances a augmenté, passant d’un peu plus de 4,6 à 5,2.
En 2023, le nombre d’heures travaillées a cependant grimpé de 1,8% sur un an pour totaliser plus de 8,1 milliards. Et ce en dépit d’un nombre plus élevé de jours fériés tombant sur des jours de semaine. Sans cela, la hausse aurait été encore plus marquée (+2,8%). Cette évolution est attribuée à une hausse du nombre d’emplois (+2,6%) et une augmentation de la durée hebdomadaire effective de travail par emploi (+0,2%).
Par ailleurs, entre 2022 et 2023, le nombre annuel moyen de jours d’absence pour maladie ou accident est passé de 9,3 à 7,6 jours par emploi. Les branches “agriculture, sylviculture et pêche” et “activités immobilières et activités de services administratifs et de soutien” enregistrent les absences les plus longues, respectivement 11,6 et 9,4 jours. Les durées d’absence les plus basses se retrouvent dans les branches “information et communication” (5,9 jours), “activités financières et d’assurance” et “arts, loisirs, ménages privés, autres” (6,0 pour ces deux branches).
Semaine de travail plus longue en Suisse
Les salariés du secteur primaire ont les semaines les plus longues, d’une durée effective de 44 heures et 23 minutes. Suivent les branches des “activités financières et d’assurances” (41 heures et 17 minutes), “arts, loisirs, ménages privés, autres” (40 heures et 51 minutes) et “activités spécialisées, scientifiques et techniques” (40 heures et 45 minutes). La durée la plus courte est enregistrée dans la branche “construction” avec 39 heures et 42 minutes.
Par rapport aux autres pays européens, la Suisse affiche la semaine de travail la plus longue, peut-on encore lire. La durée hebdomadaire effective de travail des salariés helvétiques travaillant à plein temps s’élève en à 42 heures et 33 minutes. La Finlande (36 heures et 29 minutes) et la Belgique (36 heures et 32 minutes) enregistrent la durée la moins élevée, tandis que le temps moyen au sein de l’UE s’élevait à 38 heures et 5 minutes.
Pour effectuer cette comparaison, l’OFS précise avoir procédé à divers ajustements, notamment en excluant les personnes absentes toute la semaine.
En considérant l’ensemble des actifs occupés, la Suisse se situe toutefois parmi les pays dont les durées hebdomadaires effectives de travail sont les moins élevées en 2023 (35 heures et 30 minutes), en raison d’une forte proportion de personnes occupées à temps partiel.
Le 23 juillet 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch). Résumé en haut de la news avec ChatGPT et équipe de rédaction de Romanvie.ch
GENEVE – Malgré le manque chronique de main d’oeuvre et une population vieillissante en Suisse, peu d’entreprises romandes sont disposées à recruter des employés âgés de 60 ans ou plus. La conséquence de cette situation, selon une étude, est que les entreprises risquent de ne plus trouver suffisamment de salariés dans les prochaines années.
Alors que 61% des entreprises interrogées par l’organisation Pro Senectute se disent disposées à engager sans réserve ou à certaines conditions (33%) des personnes âgées de 55 à 59 ans, 22% ne veulent pas recruter des employés entre 60 et 65 ans ou alors seulement à certaines conditions (48%).
Passé le cap des 65 ans, soit actuellement l’âge officiel du départ à la retraite pour les hommes, 52% des firmes sondées “rejettent totalement cette possibilité” d’embaucher des seniors, d’après le sondage mené entre mars et mai auprès de 433 entreprises. Mais huit sur dix sociétés sont tout de même prêtes à conserver leurs salariés au-delà de cet âge et 27% le font déjà.
Les patrons interrogés disent à 87% apprécier de pouvoir conserver le savoir-faire des seniors au sein de leur entreprise. Ces derniers ne sont pas moins productifs, créatifs ou souples que leurs collègues plus jeunes, ont-ils estimé.
“Deux tiers (des patrons interrogés) admettent ne pas en faire assez aujourd’hui pour garder ou attirer les seniors”, a constaté Constantino Serafini, directeur du programme romand Avantage rattaché à Pro Senectute. Mais les dirigeants “sont conscients dans la même proportion que recruter sera nettement plus difficile dans cinq ans ou qu’il faudra davantage compter sur les seniors”, a-t-il étayé.
“Les entreprises (…) qui n’anticiperont pas risquent clairement de manquer de cerveaux et de bras”, a averti M. Serafini.
En Suisse, le nombre de sans-emploi est resté stable en mai à 2,3%, après une légère décrue le mois précédent. Pour les personnes âgées de 50 à 64 ans, le taux de chômage se situe à 2,1%.
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Le 27 juin 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).