BERNE – La 9e Marche pour la Vie a porté un tabou de la société dans la sphère publique : les nombreuses conséquences douloureuses de femmes et d’hommes après un avortement. Des témoignages de personnes concernées, un plaidoyer de la conseillère nationale Andrea Geissbühler et le lancement d’une pétition à l’attention du Conseil fédéral ont marqué la manifestation sur la Place fédérale. Le rassemblement de personnes engagées pour le droit à la vie de manière pacifique a pu se faire comme planifiée, grâce à la protection massive par la police.
« Avortement – les conséquences!? » a été le slogan de la Marche pour la Vie qui a eu lieu le samedi 15 septembre 2018, sur la Place fédérale à Berne. Malgré des lettres de menace reçues, environ 1500 personnes engagées « pro vie » se sont réunies, selon le comptage des organisateurs, pour la manifestation interconfessionnelle.
Post-avortement : la vie après
Après des messages de salutation venant d’Europe et d’Amérique, en particulier de l’ambassadeur pontifical en Suisse, l’archevêque Thomas E. Gullicksen, suivi d’un programme musical trilingue, deux femmes concernées (dont l’une par vidéo) ont témoigné de leurs souffrances après un avortement. Ces souffrances sont connues sous la notion du syndrome post-avortement. Erika Wick, fondatrice d’un centre de consultation, a décrit son vécu : « Quand j’ai fait avorter jadis mon enfant, je pensais ensuite que je ne pourrais plus devenir joyeuse pour le reste de ma vie. Je décrirais ma vie des six premières années suivant l’avortement comme une descente à l’enfer. » Plus elle a refoulé ses sentiments, plus elle a développé des dépressions allant jusqu’au désir intense de mourir. Elle a finalement trouvé la guérison et la liberté par « l’amour de Dieu et son accueil », dans un processus durant deux années. Elle encourage maintenant des femmes et des hommes à ne pas rester seuls avec leurs souffrances, mais à prendre plutôt un chemin d’accompagnement et de pardon. Ainsi « une nouvelle vie pleine d’espoir et de perspective » serait possible.tement : la vie après
Diminuer un vide de sens
La conseillère nationale Andrea Geissbühler a mis les quelque 10’000 avortements annuels en Suisse dans le contexte d’une approche responsable de la sexualité. L’amour et le sexe pourraient merveilleusement correspondre. Des relations marquées par la confiance réduiraient aussi le taux d’avortements. « Il n’est pas admissible que des milliers de bébés soient avortés en notre temps éclairé. Le vide de sens dans notre société, les dépressions et les dommages psychiques à vie chez les personnes concernées après un avortement, mais encore les pertes de précieuses vies humaines pourraient ainsi être réduits », dit Geissbühler.
Le Conseil fédéral doit informer sur les conséquences d’avortements
La pétition lancée aujourd’hui demande au Conseil fédéral de s’informer de manière étendu et scientifiquement sérieuse sur les conséquences sanitaires d’avortements. Le Conseil fédéral devra en plus s’investir auprès des autorités cantonales pour qu’on informe – dans les écoles et les universités, ainsi que dans les centres de consultation, les cabinets médicaux et les hôpitaux – de manière adéquate sur les conséquences douloureuses d’avortements. Le but suprême devra de nouveau être d’encourager les mères enceintes vers une vie commune avec l’enfant.
La Marche pour la Vie fait partie d’un réseau international de mouvements pour le droit à la vie. Un organe responsable, interconfessionnel et chrétien, s’investit par le moyen de la Marche pour la Vie avec des moyens démocratiques et pacifiques pour le droit à la vie des enfants non encore nés, aussi de ceux qui ont un handicap.
Le 15 septembre 2018. Source : www.marchepourlavie.ch
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