Editorial
Une étude du Pew, Romanvie en a parlé, a montré que les Suisses priaient peu. Ils sont moins de 10% à prier chaque jour contre plus de 90% des Éthiopiens à prier quotidiennement ou plus de 50% des Américains. Même si on peut remettre en cause ce genre de sondages, notamment car le Suisse est peut-être très ou trop honnête. Par exemple il pourrait prier 5 fois par semaine et dire qu’il ne prie pas tous les jours. Mais admettons que ce sondage ait quand même certaines informations intéressantes. D’autres sondages ont montré qu’une majorité de Suisses croient en Dieu, même si peut-être pas forcément toujours un Dieu de la Bible.
Seul au monde
Par conséquent, si les Suisses croient en Dieu mais ne prient pas ou très peu, ils croient en un Dieu distant. On est loin d’un Argentin qui prierait pour une victoire de son pays en Coupe du Monde. Le Suisse peut-être à cause d’un niveau de richesse élevé (en moyenne), d’écoles publiques de qualité et d’une bonne économie a forcément moins besoin de prier qu’un citoyen du Venezuela, en pleine crise. Le problème toutefois avec un Dieu distant est qu’on est seul au combat. On dépend presque à 100% du hasard, de sa propre volonté ou de ses efforts, ce qui peut être difficile quand il faut affronter une maladie, une période de chômage ou pour un patron la bonne attitude à adopter lors d’une crise économique.
Einstein…
Un adage intéressant répété par certains pasteurs est : “Quand je travaille je travaille, quand je prie Dieu travaille.” Bref, le Suisse se passe peut-être trop facilement de la puissance divine, ce qui n’est pas toujours simple. Einstein une fois interrogé par un journaliste a affirmé qu’il croyait en Dieu ou un Dieu distant mais pas un Dieu qui puisse agir sur les personnes et a la capacité (ou l’envie) de changer le destin de chacun. Le Suisse semble en moyenne de plus en plus attiré par un Dieu “einsteinien”, un Dieu qui n’a toutefois pas grand chose à voir avec le christianisme ou le judaïsme (la religion de la famille d’Einstein).
Le 5 août 2018. Par Xavier Gruffat, idée originale de XG non copié d’autres médias
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