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Travail – Le stress et l’épuisement au travail “toujours plus alarmant”

BERNELe stress et l’épuisement des travailleurs atteint “un niveau toujours plus alarmant”, selon Travail.Suisse. Six travailleurs sur sept (84,2%) sont parfois trop exténués, après une journée de travail, pour s’occuper encore de leurs affaires personnelles ou familiales.

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Pour un bon tiers des gens, c’est même “souvent” voire “très souvent” le cas, un record, alerte le syndicat qui a présenté vendredi son Baromètre annuel sur les conditions de travail. La part des travailleurs fortement stressés a progressé de 3,5 points depuis 2021, ajoute-t-il.

Pour la vice-présidente de Travail.Suisse, Léonore Porchet, la lutte contre le stress doit devenir “une priorité absolue”, tant pour des raisons de protection de la santé que pour le bien de l’économie nationale. Plus de 770’000 employés songent en effet à changer de travail l’année prochaine en raison du stress subi, explique la conseillère nationale (Vert-e-s/VD).

Le baromètre relève d’ailleurs que 47% des personnes interrogées jugent facile de trouver un travail comparable avec un salaire de même niveau. Il y a quelques années seulement, cette proportion était inférieure de plus de 10 points, note Travail.Suisse. Et 49,6% des travailleurs ne se font jamais de souci pour leur emploi.

Travail - Le stress et l'épuisement au travail "toujours plus alarmant"

Discriminations dues à la santé

Dans son enquête, Travail.Suisse pointe également du doigt les désavantages subis en raison de limitations dues à l’état de santé. L’enquête montre qu’un travailleur sur trois souffre d’une maladie chronique et qu’une moitié de ces personnes est ainsi limitée dans son travail.

Or plus des deux tiers des personnes jugeant que leur maladie limite fortement leur capacité à travailler ne bénéficient d’aucun aménagement de leur activité ou de leur poste de travail. Pour Gabriel Fischer, de Travail.Suisse, “les limitations dues à l’état de santé sont plus souvent une cause de discrimination que le statut migratoire ou le sexe”.

Selon l’enquête, 11,7% des personnes souffrant de problèmes de santé se sentent discriminées, contre 10,5% pour le statut migratoire et 5,5% pour le sexe.

Formation continue: offensive exigée

Le sondage constate par ailleurs une mutation dans le domaine de la formation continue: les cours classiques, les séminaires et les journées de formation enregistrent un recul marqué, alors que l’enseignement en ligne et l’apprentissage en autodidacte sont en forte progression. “Le Covid-19 étant passé par là”, souligne Travail.Suisse.

Le syndicat relève également que le soutien accordé aux efforts de formation continue a augmenté, du moins en ce qui concerne le temps de travail mis à disposition par les employeurs. Par contre, près de la moitié des travailleurs doivent toujours payer de leur poche leurs formations continues ou ne reçoivent qu’un soutien partiel.

Dans ce contexte, le président du syndicat Adrian Wüthrich exige “une offensive en faveur de la formation continue, avec une meilleure prise en charge des coûts tant directs qu’indirects”.


Il juge par ailleurs “absolument contre-productif” de vouloir abroger la loi fédérale sur la formation continue. Une piste qui figure parmi les 60 mesures préconisées par groupe d’experts mandaté par la Confédération pour revoir ses dépenses.

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Le 29 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Observação da redação: este artigo foi modificado em 09.12.2024

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